page 492 le patriarche 493

vie à des années-lumière de ma maison, si jamais je n'en ai jamais eu une.

Aussitôt notre réponse approuvée et le rendez-vous donné au lendemain matin, la surimpression disparaît et je n'ai même pas le temps de faire un geste vers Pénoplée. Je demande à mon pote si je pourrais lui parler, et où elle se trouve, si elle est partie, mais il m'informe qu'elle ne souhaite pas s'entretenir avec moi. J'ai encore un peu d'espoir de la voir le lendemain, ne serait-ce que virtuellement, même si je donnerais beaucoup pour une nuit dans ses bras.

Mon précepteur détecte que j'ai soif, et me propose une boisson, que j'accepte. Quelques secondes plus tard une abeille-serveuse me dépose un verre sur le bord de ma chaise-longue. C'est une sorte de boisson crémeuse, légèrement tiède, pas très sucrée, un peu comme du lait de soja, avec un petit goût acide. Ce n'est pas spécialement délicieux mais c'est en parfait accord avec mon envie du moment. Ces bestioles sont décidément assez douées.

Je reste encore quelques instants avec mon précepteur, puis Erik et Guerd me rejoignent sur le toit. Guerd a emmené Erik faire un tour de la planète, Erik semble vraiment avoir été séduit par quelques îles paradisiaque et autres merveilles de la nature. Quelques chaises longues arrivent doucement pour qu'ils puissent s'asseoir à côté de moi.

- Il n'y a plus beaucoup d'endroit naturel sur cette planète, mais ceux qui restent sont magnifiques. On a aussi visité une ville sous-marine, c'est vraiment extraordinaire.

- Un ville sous-marine ?

- Oui, ils ont des espèces de masque, tu poses juste ça sur le visage, et ça te permet de respirer et voir sans problème sous l'eau. Et il y a carrément une ville entière construite sous l'eau. Pas très profond, à quoi, dix mètres sous l'eau...

Erik se tourne vers Guerd, l'air interrogateur :

- Euh, entre dix et quarante pierres...

Je convertis :

- Ouais, entre huit et trente mètres.

Guerd continue :

- Mais les masques protègent les tympans alors on ne se rend pas toujours compte. Mais ce n'est pas la seule ville sous-marine. Sur Adama plusieurs millions de personnes vivent sous l'eau. Toutefois l'adaptation n'est pas évidente et beaucoup ne tiennent qu'un ou deux petits sixièmes.

En tous cas Erik a l'air enchanté :

- Je sais pas mais c'est vraiment génial, tu respires vraiment comme si tu étais hors de l'eau, bien sûr il faut utiliser le bracelet pour discuter, mais de se retrouver au milieu des poissons en pouvant respirer, c'est vraiment génial. J'ai fait un peu de plongée il y a longtemps, mais là c'est carrément l'extase à côté !

- Et il y toujours des paliers de décompression ?

- Oui, enfin ils sont contrôlés par le bracelet ou le masque, je ne sais pas trop, donc c'est plus doux, on ne s'en rend presque pas compte.

Guerd complète :

- Pour avoir un truc mieux il existe des combinaison sous-marine. Elles permettent de pas avoir ces attentes obligées quand on ne porte que le masque.

- Elles doivent être rigides.

- Elles sont dures oui, mais elles sont moins pratiques aussi.

Erik et Guerd me racontent le reste de leur journée, et nous commandons de quoi manger sous le soleil couchant d'Adama. Franchement les couchers de soleil n'ont rien à envier à ceux de la Terre, même si le panorama d'une ville sans fin serait avantageusement remplacé par la mer ou les montagnes. Toutefois leurs immeubles, dont les couleurs changent en fonction de l'emplacement, se noient plus dans le paysage que les villes de béton de la Terre. Les journées à rien faire sont