page 306 le patriarche 307

avoir une sorte de réflexe...

- Eh ! Regardez ce que j'ai trouvé !

- Oh non...

Je laisse échapper un soupir de désespoir suivi d'un rire sarcastique quand je vois Erik nous montrer un bracelet ! Du même genre que tous ceux que j'ai déjà vus. Il se trouvait dans un petit compartiment sur le côté d'un des tubes. Et après vérification il s'avère que les trois tubes dans lesquels nous nous trouvions en possède un, mais seul la personne qui se trouvait dans le tube peu l'ouvrir, par un mécanisme de détection d'empreintes digitales, similaire à celui qui commande l'ouverture de la trappe pour les combinaisons. Naoma s'interroge sur ma réaction :

- Pourquoi tu dis "oh non" ? C'est le même bracelet que tu avais au tout début ?

- Ben ouais, c'est par un truc comme ça que tout a commencé. Mais à quoi il sert vraiment je n'en sais rien. Je ne pense pas qu'ils soient tous aussi dangereux que celui que j'avais, mais franchement je ne sais pas à quoi ils servent, en tout cas ils semblaient tous en avoir dans l'organisation.

Erik regarde le sien et tente de l'inspecter :

- Ce bracelet ne peut pas être qu'un bijou, c'est peut-être une sorte d'émetteur pour ne pas se perdre, ou une sorte de téléphone portable ?

C'est sans doute un truc dans le genre, mais rien que de le voir je ressens un manque cruel de ma pierre.

- Peut-être, mais bien malin celui qui m'expliquera comment il marche, il n'y a aucun bouton, aucune partie mobile...

Naoma en profite pour ouvrir et récupérer celui qui se trouvait dans la petite trappe de son tube.

- Bon bref il ne nous sert à rien quoi... Peut-être qu'on devrait le mettre, il pourrait ouvrir des portes secrètes ou des trucs dans le genre ? La porte fermée dans l'autre pièce, peut-être ? Hum,

c'est pas trop mal. Il n'a pas l'air très méchant...

Naoma l'enfile et se regarde avec. Je préfère refermer la petite trappe sans le toucher.

- Mouais, perso je fais gaffe, j'en ai déjà bien assez bavé à cause de ces saloperies, et je me méfierais. Tout ce qu'il pourrait faire, c'est qu'il leur permette de nous repérer de nouveau et que l'on se retrouve dans le même pétrin...

- Bon on verra, on a qu'à les laisser là pour l'instant.

Erik et Naoma replace leur bracelet respectif dans leur petite boîte, quand à moi je ne tente même pas d'ouvrir la mienne.

- Tu continues l'histoire, j'aimerais bien savoir la suite quand même.

- OK.

Erik continue son histoire tout en reprenant son inspection.

" Donc, nous tentions de nous échapper. La chance que j'espérais avoir, c'était d'abord qu'ils ne soient pas capables de nous rattraper avant que nous n'ayons réussi à atteindre la salle du fond où j'avais dû baisser les bras la première fois, mais surtout d'arriver à bloquer la porte suffisamment longtemps pour que nous puissions nous échapper par la bouche d'aération. J'ai eu un premier réconfort quand j'ai vu qu'ils n'avaient pas réparé l'ouverture de la porte. Une fois dans la pièce, je me suis dépêché de pousser tout ce que je trouvais contre la porte, tout en criant à Naoma de faire de même. Les hommes n'ont pas tardé à tambouriner contre la porte, mais j'ai eu la chance de pouvoir renverser toute une étagère, un échafaudage presque, pour la bloquer. Pendant cinq bonnes minutes nous avons continué à pousser des bacs à roulettes plein de gravas, des grosses tiges en fer et des plaques de métal. Puis quand je suis parvenu à bloquer une grosse barre de fer, qui avait par chance la bonne taille pour aller de l'amoncellement contre la porte jusqu'à la paroi opposée, j'ai jugé que cela nous donnerait bien un quart d'heure de tranquillité, peut-être moins si par malchance ils décidaient d'utiliser une arme pour forcer l'entrée.