J'ai soudain un flash. Paniqué.
- Et ma pierre, où est ma pierre ? Où sont nos affaires, nos habits ?
Erik sourit et me répond :
- J'ai bien peur qu'il ne faille quelques temps pour que nous retrouvions nos affaires, si on les retrouve. Ne compte pas trop dessus en tous les cas...
Je ne comprends strictement rien à ce qu'il se passe, je suis complètement déboussolé... Je peux sans doute désormais me passer de ma pierre, les effets du bracelet s'étant dissipés, mais j'ai tout de même peine à l'accepter, elle m'apportait un peu de courage quand j'en manquais. Je fais la moue, Erik et Naoma rigolent. Naoma me serre de nouveau dans ses bras.
- Ah mon Franck ne t'inquiète pas nous allons tout te raconter, mais nous ne comprenons pas tout nous non plus ! Mais va donc te chercher un habit, je vais me faire des idées si tu restes ainsi !
C'est vrai que je suis nu, mais il fait très chaud et j'ai loin d'avoir froid. La pièce où je me suis réveillé était sans doute climatisée. Je suis Erik et Naoma et nous retournons à l'intérieur de la pièce comportant les tubes, et Naoma m'accompagne jusqu'à une paroi où, après avoir placé ma main contre un détecteur identique à ceux commandant l'ouverture des portes, une petite trappe que j'avais identifiée comme celle d'un placard s'ouvre. Je trouve à l'intérieur d'un petit espace une combinaison pliée, similaire à celles de Naoma et Erik. Je l'enfile. Elle est tout à fait à ma taille. C'est une sorte de matière extensible avec une seule ouverture au niveau du cou, assez lourde, plus qu'on l'imaginerait, elle doit faire plusieurs kilos. La combinaison comporte aussi des renforts au niveau des pieds et permet de se passer de chaussures, c'est vachement bien foutu. Elle a de plus une sorte de couche au niveau de la culotte qui rentre un peu entre les fesses. C'est très agréable à porter et on ne se sent pas du tout serré comme on pourrait le croire de prime abord. Je bouge un peu avec, pendant ce temps Erik m'explique la situation :
- Depuis que nous sommes arrivés nous sommes sortis jeter un
oeil, Ylraw. Il semble que nous soyons en plein milieu d'une forêt.
Je m'accroupis, saute, bouge les bras et les jambes :
- Au milieu d'une forêt ? Mais c'est quoi ce délire ? On était à Sydney. Vous ne voulez vraiment pas m'expliquer ce qu'il s'est passé, même dans les grandes lignes ?
- Je pense que nous allons avoir pas mal de temps avant de nous sortir de ce nouveau pétrin, nous allons te raconter.
Naoma se propose :
- Oui, je vais tout te raconter depuis le début, de toute façon on semble complètement perdu, ici. Quel est ton dernier souvenir ?
Mon dernier souvenir date de l'instant précédent mon évanouissement dans le fourgon à la sortie de l'aéroport de Sydney, après mon coup d'épée dans le ventre. Naoma et Erik semblent trouver cela logique. Naoma prend alors la parole pour raconter ce dont elle se souvient.
" J'étais alors affolée, m'imaginant qu'ils allaient te laisser mourir sur place. Je pleurais tellement, je ne voyais presque plus rien ! "
Naoma fait une parenthèse :
- Je dois aussi avouer que j'ai tendance à pleurer pour un rien. Il ne faut généralement pas trop y faire attention, la moindre émotion se traduit souvent sur moi par des larmes. Ce n'est pas pour autant un signe grave ou inquiétant. Ça me joue souvent des tours, à la première colère je verse assez rapidement des pleurs, ce qui a le don de déstabiliser mes interlocuteurs.
Elle reprend :
" Mais à bien y réfléchir, en t'imaginant en train de mourir, déjà mort peut-être, je crois que j'étais vraiment triste, affolée, paniquée. C'est vrai que nous ne nous connaissions pas tant que ça après tout, et depuis pas très longtemps en fait, mais tu sais j'étais déjà très attachée à toi et puis tu avais été tellement gentil à