trois. L'eau n'était pas si profonde, mais elle a suffit pour amortir la chute.
"Non ! syme Énavila, Elles sautent après nous !"
Les bêtes nous imitent, et rapidement elles tombes tout autour de nous. Une me tombe dessus et manque de m'assommer. Je reste un moment sous l'eau, puis remonte. Je suis épuisé, j'ai du mal à me maintenir à la surface. Heureusement les bêtes ne savent pas trop comment nager, la plupart sont au fond de l'eau.
Nous avançons comme nous pouvons, Sarah semble dans les vapes, Énavila la traîne. Impossible de sortir de l'eau pour l'instant, les parois sont trop abruptes. J'en ai marre !
Les bêtes semblent avoir abandonné, nous nageons un peu moins vite. Énavila tire quand même le train devant avec Sarah, je me demande bien où elle puise autant d'énergie ! Nous nageons au moins vingt minutes, puis le courant semble augmenter.
"Il nous faut sortir, nous envoie Énavila, le courant augmente, il va y avoir des rapides ou des chutes d'eau".
"Là-bas sur la droite le côté semble accessible, fais-je remarquer, maintenons-nous vers ce bord".
Nous nous rapprochons du bord droit, et presqu'en nous laissant flotter, nous nous agrippons aux arbustes sur le bord, une sorte de percée dans la paroi, recouverte d'un tissu de mousse orangée. Une fois sortie de l'eau, nous nous étalons sur le sol, je n'en peux plus.
- Les bêtes ! crie Énavila, Elles ressortent de l'eau, elles ne sont pas mortes, elles ne nous ont pas lâchées !
Je me redresse, Sarah est toujours évanouie, Énavila en envoi une première au tapis. Je tire Sarah.
"Laisse Sarah, me crie Énavila, c'est foutu, sauve ta peau".
"Mais on ne peut pas la laisser, lui dis-je, ils vont la massacrer !"
"Laisse-là ! crie-t-elle encore, Cours !"
Une bête me tombe dessus, elles ressortent petit à petit de l'eau, il me faudrait un bâton ou quelque chose. Le petit rebord donne sur une sorte d'allée naturelle, sans doute un ancien cours d'eau.
- Oops ! Merde !
Je tombe nez à nez avec un énorme truc, une bestiole à quatre pattes bizarrement foutus. Il rugit en me voyant et se précipite. Je fais demi-tour et cours dans l'autre sens. Énavila est au prise avec plusieurs bête, elle tente de protéger Sarah.
"Énavila ! dis-je, On a un problème".
- Oh ! Merde !
Elle crie quand l'énorme lézard arrive. Mais elle a l'idée de lui jeter une des bestioles dessus. Celui-ci la dépèce en moins de deux. Rapidement une partie des bêtes délaissent Énavila et saute sur le nouvel invité.
"Aide moi, demande Énavila, on va tenter d'escalader les parois !"
J'aide Énavila à tirer Sarah tout en repoussant tant bien que mal les bêtes qui nous sautent encore dessus.
"Monte le premier, ordonne-t-elle, aide-moi à tirer Sarah de la-haut !"
J'escalade du plus vite que je peux. Énavila se bat comme un tigre. Une fois sur un premier rebord, je fais signe à Énavila qui porte un peu Sarah. J'arrive à lui attraper la main, elle est lourde ! Je la tire malgré tout sur le rebord, Énavila, après deux ou trois coups de pieds bien placé, m'y rejoint.
Toutes les bêtes s'en prennent dorénavant au lézard géant. Il est tout orange, un peu comme la mousse. Il est très gros, il doit faire dans les cinq ou six mètres de long.
- Il ne faut pas que nous restions ici, les bestioles ou ce