sorte de blé."
"Ça se mange le blé ? demande Énavila."
"Pas tel quel, il faut le transformer en farine et ensuite on peut faire du pain."
"C'est dur ?"
"Ben il faut un four."
Nous repérons à vue d'oeil la maison la plus haute du coin, et nous y fonçons sans plus de précaution. Les deux gamins sont toujours sous le porche, protégés des oiseaux qui tourne au dessus du village. Nous utilisons les barres pour nous aider à grimper sur le toit d'une maison voisine, puis de toit en toi nous montons le plus haut possible.
"Comment faire pour rentrer ?"
"Passons par le toit."
Les toits sont faits de planches de bois recouverte d'une substance un peut goudronneuse. Ils n'ont pas l'air très solide et nous marchons doucement dessus, en nous tenant à l'écart les uns des autres pour ne pas prendre le risque de passer à travers. Nous trouvons finalement le moyen de défaire une des planches du toi, mais une ne suffira pas à nous faire passer, en arracher deux autres nous permet par contre de nous glisser dans une sorte de grenier, bingo ! La pièce est presque remplie à raz bord, et nous devons ramper entre des sacs de jute pour nous ménager enfin un peu d'espace vital.
"Tu avais raison, ça semble être un réserve de nourriture !"
"Il y a beaucoup de poussière, je ne sais pas si nous pourrons tenir ici."
"C'est surtout nous qui avons fait de la poussière, si nous nous tenons tranquille, ça devrait aller mieux."
Nous ouvrons un des sacs, il contient bien une sorte de farine. Au goût c'est assez insipide, mais fortement astringent.
"Il nous faudra de l'eau si nous voulons rester cacher ici."
"Oui, mais ce n'est pas ici que nous allons en trouver, il nous faudra sortir."
"C'est risqué."
"Oui c'est risqué mais nous ne sommes pas venu ici comme dans un hôtel trois étoiles !"
Évidemment ni Sarah ni Énavila ne comprennent ma dernière remarque, j'ai traduit plus ou moins littéralement l'expression française. Bref, nous décidons que nous devrons aller chercher de l'eau de temps en temps. Mais avant de faire quoi que ce soit, j'ai bien envie de faire un somme, je suis crevée ; Sarah me suit, Énavila, bien sûr, est trop curieuse pour rester là.
"Je vais ressortir jeter un oeil à ce qui se passe aux alentours.xs"
Bonne idée ou pas, nous la laissons faire. Elle revient plusieurs heures plus tard, ramenant deux grande gourde et un grand sac. Elle nous réveille pour nous raconter.
"Le village est désert, ils sont tous au port, apparemment c'est la débandade là-bas, ils refoulent les grillés qui sont parvenus à traverser le fleuve. Les oiseaux se sont un peu calmé, mais ils leur donnent quand même du fil à retordre. Le village est grand, beaucoup plus que le premier ; j'ai l'impression qu'ils fabriquent des armes ici, il y en a de gros stocks près du port."
"C'est peut-être comme le premier village, je la coupe, la route conduit à un autre village où se trouve des mines, celui-ci permettant de pécher et d'apporter la nourriture."
"Et d'avoir un accès au fleuve, complète Sarah, ils doivent faire transporter leur fabrication avec les bateaux."
Mince ! J'aurais dû profiter d'être seul avec Sarah pour lui demander pourquoi elle ne voulait pas nous donner sa combinaison... Double mince ! Nous aurions pu utiliser les barres en forme de ballon pour notre radeau, cela nous aurait aidé à le faire flotter ! Je suis vraiment stupide parfois, si seulement je