page 26 le patriarche 27

- OK

Thomas raccrocha, respira un bon coup et pris une grosse bouchée de son deuxième muffin. Thomas mangeait rarement autre chose que des Big Mac au McDonald's, mais il trouva que les muffins n'étaient finalement pas si mauvais, et puis il avait plus envie de sucré que de salé en ce moment, ce qui était assez rare. Il appela alors les parents d'Ylraw pour leur demander de lui lire le mot. Ils le lui donnèrent sans problème, et cinq minutes plus tard il rappelait Carole pour le lui donner.

- C'est plutôt court pour un message codé, je serai plutôt tentée de le prendre littéralement, mais alors quelle est cette pierre dont elle parlait. Tu n'as pas d'idée ?

- Non, Seth n'aimait pas trop les bijoux, je ne crois pas qu'elle avait des pierres précieuses. Je lui ai bien offert quelques bagues, mais elle ne les mettait presque jamais, elle n'avait même pas les oreilles percées.

- Et elle n'avait pas une sorte de boîte secrète, ou un endroit où elle aurait pu cacher des choses de valeur ?

- Non, rien de tout ça, elle n'avait presque pas d'aff...

La pierre !

- Thomas ? Thomas ? Tu es toujours là ? Saloper...

Thomas resta silencieux un instant, puis jura :

- Merde, putain...

- Ah.

- Si ! Elle avait une pierre. Mais pas une pierre précieuse. C'était un caillou, un galet. Je m'en rappelle, je l'ai surprise une fois, elle l'avait dans la main. Quand je lui ai demandé ce que c'était, elle a simplement dit qu'elle l'avait ramassée par terre en se promenant, et qu'elle la trouvait jolie. Après elle l'avait rangée dans ses habits, elle la mettait de temps en temps dans sa poche, mais c'est vrai que depuis qu'elle est partie sur l'Île de Ré je n'en avais plus entendu parler, même si auparavant je ne

l'avais pas remarqué plus de quatre ou cinq fois...

- Quand est-ce que tu l'as vue pour la première fois ?

- Pour la première fois ? Oh ! Ça doit bien faire trois ans, trois ans et demi, je ne sais pas trop...

- Est-ce qu'elle aurait pu l'avoir avant que vous ne vous rencontriez ?

- Oui, je pense, elle a très bien pu me mentir la première fois que je l'ai vue avec. Elle ne la sortait pas souvent, c'est difficile à dire.

- Et elle ressemblait à quoi, cette pierre ?

- Je n'ai pas trop fait attention, elle refusait catégoriquement que je la touche, une sorte de galet blanc, trois ou quatre centimètres, rien de spécial.

- Ça pourrait être ça alors... Je vais quand même jeter un oeil au message, aux lettres, je sais pas trop. Vous n'avez pas des équipes de décryptage chez vous ?

- Si, je pourrai leur filer pour voir s'il trouve quelque chose.

- Bon, tu rentres alors ?

- Oui, je pense que je vais rentrer.

- Tu me rappelles une fois que tu es arrivé ? Je me couche tard. Tu veux que je te fasse un itinéraire ?

- Je veux bien.

Carole lui donna le chemin pour rentrer. À son grand dam Thomas comprit qu'il devait de nouveau passer par Grenoble et suivre la petite route tortueuse entre les montagnes. La suite du parcourt était simple, autoroute de Grenoble jusqu'à Paris. Thomas se sentit de partir tout de suite, et il avait hâte, malgré le beau Soleil, de rentrer chez lui. Il était 16 heures trente passées quand il quitta le supermarché où il avait fait un détour pour s'acheter un pack de canettes de coca et trois paquets de biscuits.