"J'en sais rien, que vous alliez mieux, vos blessures."
"Moi ma flèche ça va, je ne sens presque plus, quand j'ai marché sur le toi aujourd'hui c'était bon ; après plusieurs heures de marche, je ne peux pas dire, mais sinon ça va."
"Pareil pour moi, ma jambe et mon bras ne me font pratiquement plus mal, et depuis qu'Ylraw m'a redonné la combinaison de survie, je peux marcher normalement sans problème."
Voyant que ma blessure au mollet allait mieux j'avais insisté pour qu'elle reprenne la combinaison.
"De toute façon on ne va pas rester ici éternellement, il faut bien qu'on bouge."
"Mais pour trouver quoi ?"
"Des hommes ! Nous sommes sûr qu'il y en a, nous aurons bien de nouvelles indications à un moment ou à un autre."
"Peut-être qu'on ferait mieux de se rendre, nous aurions un nouvel interprète, et on pourrait ensuite tenter de l'enlever pour le faire parler."
"J'ai pas super envie de tenter l'expérience, surtout qu'ils ont peut-être entendu parler de nous, ici, et qu'ils ne nous laisserons sans doute ni nos combi ni nos barres s'ils nous reprennent. Je préfère qu'on continue vers l'aval du fleuve, peut-être qu'on arrivera dans des coins un peu moins belligérants où ils seront moins suspects à notre égard."
Nous tombons d'accord sur la nécessité de repartir. Nous convenons d'attendre l'arrivée de la nuit, en espérant que nos prévisions seront bonnes.
Jour 421
Jour 422
Nous attendrons deux jours, et la dernière journée, sans eau, est assez pénible dans cette poussière. Heureusement, pour la première fois depuis que nous sommes arrivés, il pleut ! Cette manne divine nous permet de nous désaltérer, et facilite grandement notre sortie du
village. Nous ne prenons pas le risque de voler plus de nourriture, et nous sortons rapidement et discrètement par là où nous sommes rentrés. Nous devons tout de même assommer deux hommes-oiseaux, que nous décidons de ne pas tuer, de toute façon mort ou pas, notre passage aura été remarqué, et nous sommes presque sûrs qu'ils n'ont pas eu le temps de nous distinguer avec précision, en nous interpellant ils nous ont parlé dans leur langue. Nous ne demandons de toute façon pas notre reste, et, une fois descendu de la route, nous fuyons rapidement en évitant les groupes d'hommes-oiseaux qui sortent du village. Il y avait un peu plus loin que la route une grande porte, qui devait être fermée quand nous sommes arrivés, et qui est maintenant grande ouvert, laissant transiter les chariots et les hommes-oiseaux.
Ils n'ont pas de chevaux, ils utilisent de gros chiens-lézards comme attelage. D'ailleurs nous devons nous débarrasser de deux chiens-lézards qui nous sont partis après. Heureusement la nuit et la pluie doivent rendre quasiment impossible notre repérage. Nous nous éloignons rapidement du village, suivant de nouveau la rive du fleuve.
Il me faudra plusieurs heures de marche avant de ressentir de nouveau une douleur persistante à ma jambe, mais rien d'handicapant. Nous décidons de faire une pause en nous confectionnant un abri avec un tas de planche sur le bords, sans doute déposé là pour fabriquer un enclos, ou simplement tombé d'une cargaison. Il y a un chemin tracé le long de la rive, à une trentaine de mètres du fleuve, un peu en hauteur, sans doute pour éviter les crues. Il n'y a pas vraiment d'animaux dans le coin, il nous faudrait traverser le fleuve.
- Regarder, au village, il y a l'air d'y avoir un incendie !
- Oui c'est vrai, il y a l'air d'y avoir un sacré feu.
- C'est étrange, avec la plus qu'il fait ?
- Peut-être que c'est un feu volontaire, peut-être une sorte de phare.
- Peutêtre qu'ils font griller les grillés !