laissant glisser le long de la paroi pour atteindre le dôme inférieur, elle se passe plutôt bien. Une fois revenu à leur niveau, je leur explique la situation, puis nous réfléchissons par où partir :
- Il nous faudra prendre une direction au hasard, j'en ai peur...
Naoma tente de se creuser la tête :
- En observant le ciel demain, nous pourrions peut-être voir d'où viennent les nuages, ce qui indiquerait la direction de la côte ?
La proposition de Naoma est séduisante, mais il n'empêche que les côtes peuvent se trouver à plusieurs centaines de kilomètres d'ici. Erik est moyennement convaincu.
- Mouais, ça peut nous mener loin, ce serait plus pratique si nous voyions un avion ou quelque chose dans le genre. Nous pourrions remonter là-haut un peu plus tard, pendant la nuit noire. Peut-être aurons-nous plus de chance d'apercevoir les lumières d'une ville dans le ciel nocturne, même au-delà des montagnes.
Nous acquiesçons à la proposition d'Erik, mais dans un premier temps nous retournons tous dans les bâtiments pour l'exploration du sous-sol. La porte d'accès à ce qui doit être l'escalier ou l'ascenseur pour le sous-sol est toujours fermée, le détecteur ne fonctionnant pas, et les rares prises à sa surface sont insuffisantes pour que nous puissions tenter de la forcer. Il nous reste ces deux trous dont nous distinguons à peine le fond environ trois mètres plus bas. Je suis perplexe quant à ce que nous pourrons voir là-bas dessous :
- Ça m'a l'air bien sombre, nous n'allons rien y voir, même pas pour allumer, on devrait peut-être essayer de trouver une lampe, ou peut-être attendre de parvenir à faire du feu ? Ça me fait penser qu'on aurait dû rentrer les lézards, si ça se trouve un autre prédateur va nous les voler. Erik insiste :
- Oui nous les rentrerons tout à l'heure, mais j'aimerais quand même descendre, il y a peut-être un tunnel ou une issue.
Après tout pourquoi pas ?
- Tu penses vraiment ?... Bof, si tu le dis, allons-y alors.
Je me lance donc... Sans grand succès. Je comptais m'agripper au rebord et me laisser tomber une fois pendu, pour limiter la hauteur de chute, mais peine perdue. Un plateau, une plaque métallique, glisse sous mes pieds lorsque je m'engage sur le vide. Vraisemblablement un ingénieux système d'ascenseur qui explique l'inutilité d'une protection contre une chute. Le rebord doit être parsemé de capteurs qui, détectant une présence, actionnent l'avancée du plateau. Je m'extasie devant ce système, Erik est plus terre à terre :
- Oui c'est très cool mais comment on descend avec ce truc ?
Je me retourne sur la plaque pour tenter de dénicher un mécanisme.
- Il doit certainement y avoir un capteur ou un bouton.
Mais, malchance, si cette commande existe, elle nous est restée introuvable. Que ce soit sur un trou comme sur l'autre, nous avons sauté, tenté de bloquer la plaque avec les barres de fer, sommes montés tout trois dessus, mais toujours le plateau se glissait avant nous, et ne louvoyait que légèrement face à nos assauts. Il ne semble maintenu en équilibre par aucun mécanisme visible, seulement un puissant champ magnétique, ou un équivalent, doit le stabiliser. Je reste vraiment perplexe :
- Il doit bien y avoir un moyen, une clé, une commande bon sang !
Naoma a une idée :
- Peut-être avec les bracelets ?
- Pas bête, mais perso je ne me risquerais pas à mettre ces trucs, je préfère encore bouffer du lézard cru.
Erik s'énerve un peu :
- C'est quand même pas croyable, il y a bien un moyen !