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façon il ne nous aurai pas beaucoup servi, vu que le fleuve est coupé.

- Oui, elle a eu du flair, nous aurions perdu plusieurs jours pour pas grand chose. Elle disait que si nous sommes tranquille quand il fera jour, on pourra en profiter pour fabriquer un radeau, mais maintenant que le fleuve est sec, ce n'est plus vraiment intéressant.

- Il y a peut-être d'autres affluents qui arrivent plus en aval.

- Espérons, cette marche forcée est exténuante.

Nous marchons encore pendant plus de cinq heures, Énavila veut absolument trouver ce qui attirait le dragon. Malheureusement nous ne trouvons rien, nous avons beau avancer, aucune trace de quelque chose de nouveau. Peut-être le dragon a-t-il simplement vu une proie, rien de plus.

Le jour commence à se lever pour de bon, nous décidons de faire une pause.

- Que fait-on, demande Sarah, nous nous trouvons une cachette ou nous continuons ?

- Je serais pour continuer, nous dit Énavila sans que nous soyons surpris.

- Évidemment... Mais si on se fait attaquer ? On n'aura pas la chance de l'autre fois avec la rivière.

- Mais nous sommes armés, cette fois-ci. Je peux faire exploser ce satané dragon avec ça !

- Ce serait plus raisonnable de nous trouver une cachette, et si rien ne se passe pendant un jour, on repartira.

- Ce sera un jour de perdu, si on se fait attaqué nous serons bien obligés de trouver une cachette.

- Ce n'est pas tellement une question de temps, c'est une question de survie, lui dis-je un peu énervé.

- Il a raison, confirme Sarah, nous ne sommes pas à un jour

près, nous devons avant tout penser à notre survie, nous n'avons plus grand chose pour nous soigner, désormais.

- Et où va-t-on se cacher ? rétorque Énavila, on va construire une forteresse ?

- On peut creuser un trou, bloquer l'accès avec des morceaux de bois.

- Mouais, pour être coincés comme des rats si jamais les grillés nous trouvent ? Sans moi, je préfère encore courir.

- Putain tu fais chier, tu seras vachement avancée une fois qu'on sera mort Sarah et moi, c'est parce que t'as une arme et que tu te crois plus forte que ces saloperies que nous on va en réchapper.

- Et ben au moins je serais débarrasser te toi, c'est déjà ça.

- C'est tout ce que tu veux de toute façon, tu ferais mieux de me buter tout de suite avec ton flingue, comme ça au moins on n'en parlerait plus.

Sur ce je me couche sans en dire plus. Je suis épuisé, j'ai du mal à soutenir les attaques incessante d'Énavila. Si vraiment elle ne nous supporte pas, qu'elle aille au diable ! De toute façon nous ne pourrons pas nous en tirer tout seul, si nous ne trouvons personnes sur cette lune, je ne me vois pas vraiment vivre en sauvage le reste de ma vie avec Sarah et l'autre furie. Elle ferait bien de partir et de me laisser avec Sarah, subir ses humeurs commence à être fatiguant.

Je me demande bien ce que nous allons faire si nous ne trouvons rien, dans une semaine, deux, un mois, un an. Est-ce que nous allons continué à parcourir la planète dans l'espoir de trouver quelque chose ? Au bout de combien de temps allons-nous laisser tomber ? Allons-nous simplement attendre de nous faire tuer ? Si nous survivons, allons-nous nous installer à un endroit que nous trouvons agréable, pour tenter de survivre, de vivre ici, jusqu'à notre mort ? Ces saloperies de clones ne vieillissent presque pas, ça pourra durer des centaines d'années, peut-être auront nous le temps de fabriquer quelque chose... Même pas l'espoir d'avoir des gamins, le seul truc qui pourrait nous tenir en vie, tenter de fonder une communauté, est