jambes. J'arrive à m'en défaire, mais il y en a toujours et toujours qui tombent.
Je n'en peux plus, je tente de me déplacer vers le bord, pour sortir de l'eau. J'arrive à escalader un peu sur le côté et à me frayer un chemin vers la rive. Je me laisse finalement tomber sur un tapis de mousse derrière un gros rocher. Pourvu qu'ils me laissent en paix !
Mes blessures me brûlent, heureusement que l'eau les a nettoyées. C'est ma jambe qui est la plus atteinte, il me faudrait de quoi recoudre, je suis ouvert sur pratiquement tout le mollet.
Mon bracelet m'indique je j'ai perdu presqu'un litre de sang, il me faut boire beaucoup et rapidement.
Je parviens, difficilement, à découper un lambeau de ma combinaison pour faire un noeud autour de mon mollet et tenter de resserrer la plaie. C'est affreusement douloureux. Je souffle cinq minute puis me rapproche un peu de la rivière pour boire. Je bois abondamment mais je me fais repérer de certains chiens-lézards qui passent encore. Ils sont de l'autre côté de la rive mais je ne doute pas qu'avec leur acharnement ils vont parvenir à traverser. Je ne reste pas pour m'en assurer et pars en boitant immédiatement dans la forêt.
Il ne faudra qu'une dizaine de minutes avant que le premier chien-lézard ne me rattrape. Heureusement j'ai récupéré un bâton pour m'aider à marcher et je peux lui opposer une résistance efficace. Il me saute dessus à plusieurs reprises, j'arrive avec mon bâton à le détourner. Il est toutefois trop rapide pour que je puisse tenter de l'assommer. J'arrive finalement à lui tomber dessus, je me tiens à genoux sur son dos, et avant qu'il ne se retire, je lui écrase le crâne avec une grosse pierre.
Je me relève pour repartir, mais cette charogne n'est pas morte ! Il continue à bouger ! Il se relève même et se traîne vers moi. Je n'aurais plus trop à m'en soucier, et je décide de partir au risque d'en voir d'autres arriver. Deux me tombent dessus cinq minutes plus tard. Heureusement j'ai trouvé entre temps un meilleur bâton, plus solide et plus long, dont un bout est suffisamment pointu pour leur infliger des blessures.
Encore un ! Je ne vais pas y arriver, je dois fuir ! Mais comment ? Je peux à peine marcher ! Monter à un arbre ? Déjà avec leur écorce glissante je ne suis pas sûr d'y arriver, et je suis persuadé que ces chiens-lézards montent encore mieux que moi.
Je ne tiendrais pas tête à une de plus, il me faut reculer. Je lance un dernier assaut ou j'en embroche deux et je pars en courant, ignorant ma douleur à la jambe, vers les endroits les plus sombre de la forêt. J'entends les sifflements d'autres chiens-lézards qui arrivent ! Je ne vais tout de même pas mourir ici ! Dévorer par ces sales bêtes ! Je sonde mon bracelet pour savoir ce qu'il traîne dans le coin, il semble détecter des ondes mentales à une centaines de mètres de l'endroit où je me trouve, je m'y dirige, peut-être d'autres animaux feront diversions. Malheureusement les animaux fuient à mon approche.
Je dois me battre contre un chien-lézard qui m'a rattrapé. Mais je le repousse simplement et repars en courant. J'ordonne à mon bracelet de me faire secréter tous les anti-douleurs possibles. Dix minutes plus tard, mon bracelet vire au rouge et m'avertit que je vais perdre connaissance sous peu si je ne m'arrête pas. En poursuivant des animaux, je me retrouvent proches de leur terrier. L'entrée est assez large pour que je puisse passer, entre deux grosses pierres. Je m'y engouffre, je n'ai guère le temps de réfléchir. Je peux me reculer de quelques mètres, dans la pénombre. Pourvu qu'ils ne me trouvent pas !
Peine perdue, il ne leur faut que quelques minutes avant de me trouver, mais, coincé dans le petit passage, je peux plus facilement les repousser avec mon bâton. Ils sont beaucoup moins vigoureux dans le noir, et ils ne peuvent s'avancer que les uns derrière les autres.
Des heures et des heures ! Des heures et des heures durant ils s'acharneront. Je suis à bout de force, je les repousse encore et encore avec mon bâton, j'en ai tué sans doute cinq ou six. Je tente d'utiliser leur cadavres pour me protéger. Il me faut manger et boire. D'autres sont arrivés à l'extérieur, je les entends siffler tout autour. Ils me semble que certains tentent même de creuser pour m'atteindre...
J'ai un peu de répit pour m'occuper de ma blessure. J'utilise de