entretien avec David. Mais j'ai une pensée pour lui, peut-être n'est-il pas mort et pourrais-je lui venir en aide ? Après tout j'ai été bien lâche de fuir de la sorte. Je décide de m'y rendre concluant que je ne peux pas le laisser là s'il y a le moindre espoir, même si des gens seront sans doute intervenus après le coup de feu. Les policiers ne sont pas encore sur les lieux, mais une petite foule se tient autour de David. Je suis conscient que je devrais partir d'ici et que si David pouvait me donner un conseil, ce serait de prendre mes jambes à mon cou au plus vite, mais je ne peux m'y résoudre. Je suis complètement trempé ce qui me fera remarquer rapidement, je reste donc un peu à l'écart tentant d'écouter les conversations. Une vieille dame explique à un jeune homme qu'il y eu un coup de feu et qu'en arrivant elle a trouvé le vieil homme ici, étendu à terre. Un homme d'une quarantaine d'années est accroupi proche de David, semblant l'ausculter, plusieurs vestes ont été placées sur lui. Je regarde autour, pas de trace de Sac ni des cahiers. Une femme semble dire que la personne proche de lui est un docteur, et que celui-ci craint fortement que la balle ne l'ait touché en plein coeur et qu'elle a peur que les secours ne puissent rien faire. Certains se demandent si ce n'est pas encore le tueur fou qui sévit, et qu'ils se sont trompés en arrêtant celui de Washington. D'autres émettent l'hypothèse qu'il y en a en réalité plusieurs, ou encore que le dernier ait pu lancer de nouvelles vocations.
Samedi 7 décembre 2002
Je jette un dernier regard à David puis je repars vers la route avant que les gens ne me regardent d'un trop mauvais oeil. Je retourne tout d'abord jusqu'au parking et c'est alors que je commence à repartir vers l'entrée du parc par la petite route que les policiers arrivent. Me voyant m'éloigner ceux-ci me retiennent.
- Personne ne quitte la zone ! Nous allons vous interroger.
Le policier me regarde d'un air plutôt bizarre et c'est compréhensible je suis mouillé de la tête aux pieds. Misère ! J'aurais dû filer plus tôt ! C'est à ce moment-là que, surpris, je vois la Viper de Samuel arriver et se garer près des voitures des policiers, à l'entrée du parking. Mais étonnement supplémentaire ce n'est pas Samuel qui conduit, mais un des deux hommes qui étaient entrés dans la
pièce où j'étais retenu au Pentagone, plus précisément celui qui était contre le fait de m'enlever le bracelet, le plus méchant, en quelque sorte. Je me rends compte que je ne suis pas alors dans une position que nous pourrions qualifier d'enviable. En désespoir de cause, sans savoir que faire, je m'approche alors de l'un des policiers.
- J'ai tout vu, je peux faire une déposition.
- Très bien, suivez-moi, la personne là-bas va prendre vos...
- Laissez-le moi, je m'occupe de lui.
L'homme du Pentagone qui s'est approché interrompt le policier.
- Pardon monsieur mais il doit d'abord faire sa déposition, il est un témoin direct du crime.
Mais mon prétendant sort sa carte, et le policier tout penaud s'exécute, en glissant un petit "Motherfucker federals" au passage.
- Ce sera mentionné dans le rapport.
Mon nouveau copain n'a pas l'air de rigoler.
- Pardon monsieur.
Et le policier s'en va la queue entre les jambes. Pendant ce temps je cherche désespérément que faire. Prendre la fuite maintenant c'est s'assurer d'avoir tous les flics aux trousses, et vu leur dégaine facile je ne vais pas avoir beaucoup de mètres à mon actif avant de goûter le bitume. D'un autre côté si je ne réagis pas vite j'imagine que mon super copain va probablement m'administrer une bonne dose de tranquillisant et je vais encore me réveiller dans une petite pièce sombre, à la différence que je n'aurai sûrement pas la chance de la première fois. Il me tient en visée avec son arme et me somme de passer devant et de me diriger vers la Viper. Je marche lentement en essayant de regarder ce qu'il manigance derrière mon dos. Il me demande d'ouvrir la porte et de m'asseoir sur le siège passager. Pendant ce temps il sort un truc de sa poche, une petite fiole ou une sorte de seringue sans aiguille, à moins que l'aiguille