c'est bien possible qu'elle soit venue sur Terre à plusieurs reprise, même depuis plusieurs années.
- Mais qu'est-ce qu'elle y faisait ?
- Aucune idée, nous ne l'avons jamais observée directement, quand nous avons eu des doutes, nous avons décidé de rapprocher un satellite d'observation, et c'est grâce à lui que nous t'avons finalement trouvé, mais il nous a fallu quinze jours (un petit sixième).
- Comment m'avez-vous trouvé ?
- Par recoupement, l'explosion au Texas, la fusillade au Mexique, et l'émetteur.
- Ah oui, c'est vrai, avec l'émetteur c'était facile...
- Quel émetteur, demande Énavila qui revient.
- Rien d'important.
- Regardez, j'ai trouvé une nouvelle bête.
- Elle est grosse ! s'étonne Sarah.
- Oui, pourtant c'était facile de l'attraper, elle ne s'est même pas défendue, pour autant elle ne dormait pas.
- Il va falloir la découper, fais-je remarquer, on arrivera pas à la faire cuire sinon.
Avec les barres transformées en épées, la découpe ne fut pas trop difficile, et nous attendîmes patiemment devant les appétissants morceaux qui grillaient sur notre feu. Malheureusement, quand, chacun une bonne part en main nous nous fûmes souhaitées bon appétit, nous déchantâmes bien vite en vomissant toutes nos tripes à la première bouchée, nos bracelet en panique.
Cette saleté n'est pas du tout comestible ! Nous l'aurions trouvé si nous avions eu la présence d'esprit de la goûter une fois crue, et pas tous en même temps ! Nous devenons trop confiant, et c'est bien fait pour nous !
Nous nous précipitons à la rivière, pour boire, mais une bouchée de cette saleté nous a vraiment tous les trois mis KO, nous vomissons encore pendant bien une demi-heure tout ce que nous pouvons ingurgiter.
- Saleté ! Tu m'étonnes que la bête n'avait pas peur !
- C'est clair, j'aurais dû m'en douter, quelle conne.
- En tout cas à l'avenir on prendra soin de goûter un peu avant de mordre à pleines dents !
Cette idiotie nous fera bien perdre trois heures, trois heures à nous remettre, et trois heures avant que nous puissions enfin remanger quelque chose, mais nous avons tous l'estomac en vrac. Finalement nous décidons de repartir sans même dormir, pour oublier ce mal au ventre, mais deux heures plus tard nous tombons de fatigue, et nous faisons une nouvelle pause. Six heures de repose, et nous nous sentons enfin fin prêts pour un bon petit déjeuner.
Plus de traces du dragon, mais nous avançons tout de même rapidement pour espérer trouver ce qui l'attirait, peut-être une ville ou un village, peut-être d'où vient Chien-lézard.
C'est épuisant, Énavila donne un train d'enfer, et si nous sommes motivés, Sarah et moi, pendant les quelques heures après que nous avons commencé à marcher, c'est ensuite rapidement la fatigue et la douleur qui reprennent le dessus. Qu'est-ce que je ne donnerais pas pour manger un truc sucré ! C'est tout de même incroyable que nous ne trouvions aucun fruits. Que mange les herbivores, uniquement ces feuilles oranges au goût si amer ? Après tout s'il y a des ressemblances avec la végétation terrestre, c'est vrai que c'est un écosystème complètement différent, j'ai d'ailleurs du mal à croire que nous puissions survivre, nous n'avons rien à voir avec cet écosystème, nous ne devrions pas pouvoir assimiler la viande de ces animaux, cette eau au goût étrange.
- Comment ça se fait, Sarah, que nous survivons ici, qu'on peut respirer, boire, manger ?
- J'ai du mal à l'expliquer aussi, c'est la première fois que je