impressionné par la luxuriante forêt visible au travers des fenêtres. La pièce comporte une série de tables arrangées contre les parois. Une seule porte permet de sortir vers l'extérieur. Nous avançons sur la gauche. Une nouvelle pièce, séparée de celle où nous nous trouvons par une grande porte, se trouve accolée à la première à quatre-vingt-dix degrés environ par rapport à la porte de sortie. La porte est ouverte. La pièce est toujours de forme circulaire, seule une table centrale avec des sortes de cages et de tiges métalliques sur le pourtour attirent notre attention. Elle possède une grande baie vitrée qui dévoile encore un peu plus de la superbe végétation extérieure. Une porte sur le côté donne sur ce que je qualifierais d'un couloir, ou un hall, qui est en fait une petite pièce ronde, elle aussi, qui s'ouvre sur quatre portes, cinq en comptant celle d'où nous arrivons, et deux sortes d'ouvertures, de trous, qui laissent supposer la présence d'un sous-sol. Ces deux ouvertures se trouvent de part et d'autre d'une porte centrale. La configuration nous paraît passablement dangereuse, d'autant qu'il n'y a aucune barrière pour prévenir une éventuelle chute. La première porte à gauche redonne sur la pièce principale. La seconde, en face, permet d'accéder à une nouvelle pièce circulaire, meublée uniquement de trois tables, elle aussi fournie en grandes baies vitrées donnant vue sur la forêt. La troisième porte, sur la droite, donne sur un petit espace, avec un étrange tube muni d'une sorte de coussin au bout, plus exactement une sorte de couche-culotte, qui a la forme pour épouser un fessier. Je reste perplexe, tout comme Erik, face à l'utilité de cet élément :
- C'est peut-être pour se reposer, il n'y a presque aucune chaise dans ces trucs.
Naoma est plus pragmatique.
- À mon avis ce sont les toilettes, un videur de combi quoi.
Erik est d'accord :
- Ah oui, bien sûr ! Tu as sans doute raison.
Je suis pour ma part perplexe, je ne comprends pas trop ce qu'elle entend par là :
- Un videur de combi ?
- Je t'expliquerai...
Ce serait en effet logique que ce soient des toilettes, dans la mesure où à part le sous-sol, nous n'en avons trouvées aucune pour l'instant, et que les gens qui vivent ou vivaient ici devaient bien avoir des besoins. "Videur de combi" ? Celles-ci se comportent peut-être effectivement comme des couches-culottes, et ce bidule permettrait d'aspirer le tout ? Je suis impatient que Naoma et Erik me racontent ce qu'ils savent, je reste vraiment pour l'instant complètement dans le flou. La quatrième porte, toujours sur la droite, celle au centre des deux ouvertures, est fermée, le capteur d'empreintes ne nous permet pas de l'ouvrir, et comme toutes les autres portes elle ne comporte aucune poignée manuelle. Erik, qui commentait la visite, termine :
- Voilà, c'est le tour rapide que nous avons fait tout à l'heure, ensuite nous sommes allés voir dehors. Retournons-y au moins ça te donnera une vision d'ensemble sur les bâtiments. On tentera d'aller dans ces trous un peu plus tard, ils ne m'inspirent pas confiance.
La forêt est vraiment magnifique, de puissants arbres immenses le tout baignant dans une abondante végétation, parsemée de fleurs, de lianes et de plantes grimpant le long des troncs. Nous avançons un peu pour avoir une vue d'ensemble des bâtiments. La structure dans laquelle nous nous trouvions est composée de quatre dômes, imbriqués les uns dans les autres. Le premier, le principal, est le plus grand, et les trois autres, plus petits, lui sont accolés autour. Chacun devant correspondre à l'une des pièces visitées. La construction se trouve au centre d'une clairière, assez grande, presque parfaitement ronde, peut-être cinquante mètre de diamètre, où étrangement aucun arbre ne pousse, simplement une pelouse rase, laissant supposer que le lieu est entretenu. Je remarque que le dôme principal est beaucoup plus grand que ne le laissait suggérer la hauteur du plafond.
Vue des bâtiments dans la clairière
- Il doit y avoir une autre pièce au-dessus, le dôme fait au moins six mètres de haut et le plafond était à tout casser à trois