- Même ! Je suis bien contente que tu sois venue me voir en premier, même si tu ne l'as pas vraiment fait exprès... Oh mon Dieu ! Déjà trois heures de l'après midi !
- Tu avais quelque chose à faire ?
- Je devais voir une copine, mais je vais annuler.
- Si tu veux tu peux aller la voir je vais continuer à lire tranquillement.
- Non, non, je préfère rester avec toi.
- Comme tu veux.
Naoma reste pensive.
- Qu'est-ce qui te turlupine ?
- Ça m'inquiète cette histoire. Toi de retour, j'ai du mal à imaginer qu'ils vont te laisser tranquille. Je me dis que je ne devrais pas changer mes habitudes.
- Je ne peux pas trop te répondre. Il ne m'a pas semblé être suivi, mais je n'en mettrai pas ma main à couper. Et puis tu peux toujours ne pas te sentir très bien.
- Oui tu as raison, en plus c'est vrai ce matin j'avais un peu mal à la tête.
Naoma va appeler son amie. Je retourne dans le salon pour continuer à lire mes aventures. Je reste bouche bée devant tout ce périple, le Texas, Deborah, le Mexique, Sydney... Cette histoire de désert est démentielle ! Et puis ces cadavres calcinés ! Naoma vient s'allonger sur moi et s'endort, je continue à lire toute l'après midi. Nous faisons une pose vers 17 heures, pour manger un bout et boire un verre, mais je reprends bien rapidement mes lectures, pour finalement terminer, à 21 heures, la lecture de mes histoires, mon histoire. Naoma s'était lever un peu avant pour nous préparer deux hamburgers, que je compléterai de nouveau par une bonne platée de pâtes.
- Cette histoire est quand même dingue !
- Oui ! Et ce n'est pas fini ! Je vais te raconter la suite. Ton histoire finit chez Martin, avec Erik et moi, on l'attendait, c'est ça ?
- Oui.
- Le bruit que nous avons entendu en bas, ce n'était pas Martin, c'étaient six gars, énorme, géant, habillés en pancho qui sont venus nous capturer. J'étais pétrifiée ; toi et Erik vous étiez tous les deux blessés, vous n'avez rien pu faire. Ils nous ont emmené, sans que l'on ne puisse dire quoi que se soit. On a prit un petit bus pour nous mener à un aéroport, pas le principal de Melbourne, un plus petit, ils voulaient rester discrets. Ils ne disaient pas un mot, c'était terrible. Tu as même voulu en savoir plus à un moment, mais regarde ce qu'ils m'ont fait.
Naoma me tend son bras, recouvert d'un grosse balafre.
- Ils t'ont coupé !?
- Oui, avec un de leur couteau. Ah oui ils avaient tous des épées ou des couteaux. C'est bizarre d'ailleurs, ils n'avaient pas de pistolets.
- Je suis désolé, enfin je ne m'en rappelle pas.
- Pas grave, tu voulais tenter un truc, tu ne pouvais pas savoir qu'ils étaient tarés. Enfin on a pris un avion jusqu'à Sydney, toujours un petit aéroport, pas le grand de Sydney. C'est dans l'aéroport que tu t'es fait tué pour la première fois. Tu as voulu t'échapper. Je n'ai pas tout vu le début, mais tu as réussi à prendre un de leurs épées, mais ils étaient beaucoup plus fort que toi, et, oh, mon Dieu, quand j'y repense.
Naoma fond de nouveau en larme.
- L'un d'eux t'a complètement transpercé le ventre avec son épée. Elle est carrément ressorti de l'autre côté, oh, c'était affreux ! Tout le monde criait, il y avait même des policiers, mais il y avait tellement de monde, ils n'ont pas pu tirer. Un des gars t'a pris sur son épaule et on est parti en courant. Mon aussi ils m'ont porté, et Erik je crois. Erik ne pouvait pas trop marcher, il avait reçu une balle dans la jambe.