Deux petits, un mois ! Je suis un peu de l'avis d'Énavila qu'il nous faudrait partir avant, on sera desséché d'ici là. Mais si Énavila n'est pas guérie, si elle ne peux pas courir, nous ne serons pas plus avancer.
"Peut-être qu'on devrait partir de jour, après tout ils s'attendent sûrement a ce qu'on tente de nous enfuir la nuit."
"Tu crois qu'ils savent que nous sommes capable de deviner s'il fait jour ou pas ? demande Sarah."
"S'ils nous donnent à manger un peu après le lever du jour, c'est pas trop dur, lui fait remarquer froidement Énavila."
"C'est bizarre qu'ils ne soient même pas venus nous voir, quand même."
"Peut-être qu'ils ont autre chose à faire, peut-être qu'ils nous prennent pour de simple hommes du coin, et qu'ils se moquent pas mal de nous."
"La question qu'ils me posaient, je crois, explique Énavila, au début, juste après m'être fait capturé, devait être si je connaissais Sarah. J'ai repassé plusieurs fois ensuite le texte, surtout après mon entretien avec l'interprète, et ça devait être un truc du genre « Connaissez-vous la fille blanche des montagnes capturée près du fleuve », ou « trouvée après l'inondation »."
"Donc si ça se trouve, dis-je, ils voulaient simplement s'assurer que nous étions tous les trois ensemble, ou au moins toi et Sarah."
"Mais à quoi ça peut bien les avancer ? demande Sarah dubitative, ils devraient plutôt chercher à savoir ce que nous faisions, ce que nous voulions, si c'est nous qui avons fait exploser le barrage, ils ont du entendre l'explosion d'ici."
"Clair qu'ils ont dû l'entendre ces enfoirés, si seulement ils avaient été plus prêts, ils se seraient pris la vague en pleine gueule, ça les aurait calmer."
"Ça ne nous avance pas beaucoup sur ce que nous devons faire et ce qu'ils veulent, soupire Sarah"
Jour 410
Nous n'aurons pas beaucoup plus d'idées et retournerons rapidement à notre repas en cours. Après avoir manger plus qu'il ne faut, je me jure d'être plus économe à l'avenir et de tenter de garder de quoi manger pour les huit jours qui vont suivre. Mais le petit tas de nourriture que j'ai constitué ne doit pas faire plus de quatre kilos, c'est bien insuffisant pour neuf jours entiers...
Je m'enfonce ensuite dans un profond somme, n'ayant pas encore complètement récupérer de cette calamité d'insectes.
Jour 411
Jour 412
Jour 413
Guère de progrès dans les trois jours qui suivent. Je réussi à conserver presque la moitié de ma nourriture, pas sans d'incommensurables efforts pour me retenir de tout engloutir. Au début, je mangeais une petite bouchée toutes les heures, mais c'est le meilleur moyen de conserver son appétit ouvert en permanence. Maintenant je mange une bonne ration, mais une fois par jour seulement, et c'est bien plus facile à soutenir, même si la sensation de faim reste pratiquement permanente.
Des hommes-oiseaux ! Ils arrivent avec des seaux ? De la nourriture, encore ? C'est inespéré ! Noooon ! Des insectes ! Les hommes-oiseaux lancent directement dans l'allée leur deux seaux, remplis de poissons morts infestés de ses insectes de mort !
Vite ! La nourriture ! Je me jette dessus, mange tout ce que je peux avant que les insectes ne viennent ne le contaminer. Ces petites saloperies de volent pas mais elles sautillent et en quelques minutes elles ont envahi tous nos cachots !
- Les rats ! Les chiens !
Je hurle en Français, Énavila et Sarah hurlent aussi, les traitant de tous les noms. Mais cela ne fait que leur donner prétexte dix minutes plus tard pour relancer de nouveau un saut de cette