page 112 le patriarche 113

langue :

- Croyez-vous en autre chose que le monde, en quelque chose de surnaturel, une ou plusieurs créatures au-dessus de tout qui ont créé l'univers et tout ce qui va avec, vous y compris ?

- Euh... Et bien non, je ne comprends pas trop ce que tu veux dire, mais pas que je sache.

- Un être qui aurait crée tout l'univers, qui serait tout puissant et à qui vous devriez rendre compte. Vous n'avez jamais adoré ou prié pour quelque chose, pour que cet être vous protège ou vous aide ?

- Non, pas que je sache, nous croyons en la réalité, la création du monde a été expliquée voilà bien longtemps, nous n'avons pas de raison de croire à plus.

- Même dans le passé, vous n'avez jamais expliqué le monde autrement ? Au début, quand il n'y avait pas d'artificiels, pas de téléportation...

- Non... Pas que je sache. Je ne crois pas. Tu veux que je cherche ?

Je la serre contre moi, je n'ai pas envie qu'elle parte dans ses recherche, alors que je l'ai enfin comme je la veux.

- Non, nous verrons plus tard, ce n'est pas très important...

Elle m'embrasse, comprenant sans doute mes pensées, les lisant peut-être :

- Ton monde te manque, tu penses que tu n'y retourneras pas ? Tu as ta famille là-bas ? Tu as une compagne ? Enfin, je ne sais pas trop comment vous appelez ça, peut-être es-tu trop jeune ?

- Pas vraiment de copine non, j'ai beaucoup de personne à qui je tiens et ça me fait de la peine de penser que peut-être je ne les reverrai plus... Mais tu sais chez moi je ne suis pas si jeune, dans mon monde nous ne vivons que cent ans (soixante années d'Adama) tout au plus, alors il ne faut pas trop perdre de temps, j'ai déjà vécu un tiers ou un quart de ma vie... Mais je ne sais pas trop si j'y retournerais, et même si je vie mille ans ici, eux seront déjà tous

disparus... Notre mort à nous est irrémédiable...

- Je t'aiderai, si tu restes, je t'aiderai, je ne sais pas vraiment comment, mais bon. Ah ! Peut-être que les gens du Congrès sauront ? Ils sont sages et savent bien des choses que les artificiels ont du mal à trouver parfois. À ce propos nous pourrions aller discuter un peu avec le conseil avant d'être en relation avec Adama ?

- Nous avons un peu de temps ?

Pénoplée m'embrasse et se relève, elle me regarde d'un air un peu inquiet, ou curieux, je ne sais trop dire :

- Un peu de temps pour quoi ?

Je me lève subrepticement et m'avance vers elle, l'attrape par derrière une main sur un sein et une sur son sexe et l'embrasse dans le cou.

- Pour recommencer !

- Recommencer, déjà ! Fichtre, ça ce voit que vous ne vivez pas vieux chez vous !

Et nous recommençons, sur le sol en bois lisse de l'étage, usant des rubans traînant pour nous enlacer un peu plus. Elle termine allongée sur moi, jouant avec les poils de mon torse. Elle se laisse un peu prendre au jeu, oubliant son âge, sa lassitude, redevient la jeune fille qu'elle devait être...

- On prend un goûter ?

- Bonne idée ! Tu t'allonges un instant ?

- Comment ça ?

- Sur le lit, tu peux t'allonger et fermer les yeux ?

- Oui, s'il te plait, je voudrais juste voir un truc.

- Si tu veux.

Je m'allonge sur le lit, ferme les yeux. Ils sont quand même