Elle s'arrête de marcher et me regarde dans les yeux :
- À quoi tu joues là ? Tu me prends pour une conne ? Retourne dans les pattes de ta maîtresse, on n'a rien à se dire.
Elle repart en direction du Congrés de plus belle.
- Pourquoi tu m'en veux ?
- Pourquoi je t'en veux ! Parce que tout ce merdier est de ta faute ! Pauvre con !
- De MA faute ? Tu déconnes, c'est toi qui m'a filé ce foutu bracelet qui a tout entraîné !
Elle s'arrête de nouveau de marcher et me regarde en face. Elle est vraiment jolie... Mais elle me rappelle quelqu'un, mais qui...
- S'il te plait arrête de jouer au benêt avec moi, je sais qui tu es, et si jamais la moindre pensée que nous puissions faire équipe t'effleure, enfonce-toi la bien profondément et attends que ça passe, ok ?
- Tu n'en as plus beaucoup, d'équipe, pourtant...
- Je me démerde. Maintenant lâche-moi, j'ai pas l'habitude de traîner avec des nains impuissants.
Elle reprend sa route.
- Qui que soit la personne qui t'a renseignée sur moi et ce que je suis censé être par rapport à vos planètes rebelles t'a trompé Énavila, je ne suis pas impuissant.
Enfin ! Elle ne retient pas un sourire. Mais elle en est encore plus énervée. Elle s'arrête de nouveau.
- S'il te plait, lâche-moi.
Elle a un tout petit peu changer de ton. Je connais cette voix ! Mince ! je la connais d'avant, une voix du passé... Je n'insiste pas plus, considérant avec joie cette première victoire. Je reviens un peu
sur mes pas pour retrouver les autres qui se rendent aussi de nouveau vers le Congrès. Erik m'interroge :
- Non j'ai rien réussi à savoir, mais elle n'est pas invincible.
Pénoplée reste silencieuse jusqu'au Congrès. Décidément certains ne savant pas prendre la vie du bon côté... Je m'installe, à la même place, je n'ose pas m'asseoir juste à côté d'Énavila, même si l'idée m'effleure. L'aurai-je déjà rencontrée ? Sans doute une simple coïncidence. Se pourrait-il que ce virtuel soit vrai, que je l'ai connue d'avant, se pourrait-il que je sois bien originaire de la Congrégation ? Qu'importe... Il y a déjà une personne qui parle, dans l'arène, de je ne sais trop quelle planète qui perd son atmosphère ou je ne sais.
"De quoi parlent-ils ?"
Assis je peux parler seul à seul avec Pénoplée.
"D'une planète où une forme de vie intelligente se développe mais qui perd son atmosphère. Certains veulent une intervention pour sauver cette espèce."
"Tu m'en veux."
"Je devrais ?"
"Tu as l'air énervée."
"Non ? Où tu vas chercher une idée pareille ?"
Elle me tuera... Quelques minutes plus tard Goriodon arrive. Je n'ai pas encore vu Sarah. Yamwreq était déjà là. Metthios arrive et il vient me voir. Il me serre la main chaleureusement. Il se montre. Je n'aurai peut-être pas dû accepter de déjeuner avec lui, il me prend pour son pote désormais. Sera-t-il un allié ou un poids ? Quoiqu'il en soit il prend le temps de bien montrer à tout le Congrès que qui s'attaque à moi, s'attaque à lui... Goriodon regarde calmement le jeu de son opposant, Gwénoléa arrive. Yamwreq me prévient que de m'allier avec Metthios me fermera plus de portes que cela m'en ouvrira.
"La racaille avec la racaille..."