nécessaire de revêtir une combinaison spéciale pour sortir, mais la nouvelle ressemblait comme deux gouttes d'eau à l'ancienne. Finalement Erik s'est changé et il a donné son ancienne combinaison en échange de la nouvelle, mais l'homme est reparti tout de suite. Erik l'a rappelé, mais celui-ci n'a répondu qu'en nous lançant ce qui devait être un juron, il était sûrement énervé de nos manières, puis il a disparu.
- Tu crois qu'il n'a pas compris, pourtant j'ai été assez clair, comment auraient-ils pu comprendre que je voulais une nouvelle combi ?
- Peut-être que ces combis ont des sortes de couches-culottes intégrées ? Et quand tu lui as dit, il a compris que la tienne était utilisée et devait être changée ?
- Ah ouais c'est pas bête ! C'est vrai qu'on sent comme une couche au niveau du sexe et des fesses. C'est peut-être bien ça. C'est vrai qu'elles ont l'air assez épaisses, quand même.
Avant d'enfiler sa combinaison, Erik a jeté un coup d'oeil à l'intérieur. Il était recouvert de micro-alvéoles un peu gluante qui auraient très bien pu recueillir la transpiration ou le reste. Pour s'en convaincre, Erik a retourné le col et il a craché dessus. Je me suis levée pour venir voir, et effectivement le tissus avait l'air comme vivant, et la bave a été aspirée par la combinaison. Il me semble qu'il y avait une oeuvre de science-fiction qui exposait ce concept :
- Ça me rappelle un film où ils avaient aussi des combinaisons qui recyclaient la transpiration, c'est peut-être pareil.
- C'était un livre, non ?
- Je sais plus, peut-être.
- Enfin peu importe, toujours est-il que si on n'essaie pas on ne saura pas...
Erik a alors enfilé la combinaison. Et quelques secondes plus tard la preuve semblait concluante, il était toujours au sec. J'étais un peu plus réticente mais rien que le fait d'y penser j'avais une envie terrible de faire pipi. J'ai essayé de faire juste un tout petit
peu, mais je n'ai pas pu me retenir et j'en suis même allée jusqu'à pousser un soupir de soulagement, ce qui n'a pas manqué de faire sourire Erik, bien sûr. Et c'est vrai que la combinaison semblait tout absorber.
- Mais, Erik, à ton avis comment fait-on pour savoir quand elle est pleine ? Tu crois qu'elle absorbe vraiment tout ?
- Je ne sais pas, peut-être y a-t-il un voyant, ou une marque qui apparaît ? Et je pense que cela absorbe tout, oui.
- Comment tu peux en être aussi sûr ?
- Parce que...
J'ai compris par son sous-entendu qu'Érik était plus téméraire que moi.
- Ah... Et, euh, tu crois que ça permet aussi de ne pas avoir à se laver ? Ou qu'ils vont nous emmener aux douches à un moment ?
- J'en sais rien ! Comment veux-tu que je le sache, je n'en sais pas plus que toi !
Je me rendis bien compte que je l'énervais avec mes questions, et qu'il se serait bien passé de moi. Je me suis excusée et je suis retournée près de toi. J'ai essayé de nouveau de te faire manger un peu de la galette, mais tu étais toujours amorphe. "
- Bon à propos de manger, on peut les manger ces fruits alors ?
Je coupe Naoma alors que nous nous retrouvons à côté de l'arbuste où nous avions trouvé les fruits, juste avant que le léopard ne nous attaque. Erik mord déjà dans l'un d'eux :
- Vous faites comme vous voulez, mais moi cette fois-ci je le mange en entier.
Naoma se rappelle notre malheureuse première tentative :
- Ça vaut mieux de toute façon, si tu le lances ça risquerait de réveiller une autre bête.