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mètres du sol devant nous, Hur le suit tranquillement à une quinzaine de mètres derrière. Le sol, j'ai bien confirmation que la ville s'enfonce plus sous la terre qu'elle ne monte vers le ciel, même si de nombreux bâtiments s'élèvent assez haut à l'horizon, vue de la colline du Congrès, il apparaît clairement que les gens du coin grignotent plus vers le bas que vers le haut quand ils ont besoin de place. Quelques minutes plus tard, nous volons en-dessus d'une immense allée bondée de monde, en contrebas se distinguent d'autres allées tout aussi fréquentées. Les alentours plats et calmes du Congrès sont vraiment l'exception car rapidement l'immense labyrinthe formé d'imbroglio de ces arbres immeubles immenses, plutôt racines immeuble, d'ailleurs. C'est étrange, toutefois, leur aspect est mat, presque terne, je me demande bien quelle est leur composition, et puis, ils ne semble pas parfaitement lisses, pas parfaitement droits.

Il y a des milliers voire des millions de personnes, l'atmosphère n'est pourtant pas celle d'une grande ville comme nous les connaissons. Il n'y a pas de pollution, beaucoup moins de bruit, juste le brouhaha de la foule et des abeilles qui virevoltent. Tout est plus lumineux, il y a de la nature partout, des plantes, des sortes d'arbres, de lianes, c'est un peu comme un village en trois dimensions, avec plein d'allées sympathiques sur tous les niveaux. Mais il y a du monde, tellement de monde, des gens qui promènent de partout, ou qui discutent assis sur un banc ou dans l'herbe. C'est vraiment toujours impressionnant de ne voir presque que des personnes jeunes et belles. On se croirait à l'intérieur d'un campus universitaire géant, ou tout le monde vit d'insouciance et n'a d'autre soucis que de planifier sa soirée ou son après-midi de libre avec ses amis...

Je me demande bien ce qui motive tous ces gens, ces deux jeunes filles pulpeuses et superbes qui ont peut-être cent fois mon âge, ou encore ce groupe en train de jouer à je ne sais quoi dans l'herbe, ou bien cette brune qui...

Bordel ! Je m'écrie en français, puis en anglais, et enfin dans leur langue :

- Bordel ! Arrêtez-vous ! Posez-vous ! Posez-vous !

J'empoigne Hur, il crie :

- Non mais ça va pas ! Calmez-vous ! Vous perdez la tête ou quoi, cessez ou je vous...

Il n'a pas le temps de faire quoi que ce soit, avant qu'il ne puisse utiliser son bracelet pour m'immobiliser, je lui attrape le bras et lui retire rapidement.

Il hurle :

- Mais vous êtes complètement fou ! À l'aide !

En lui retirant son bracelet, l'abeille est passée en mode automatique et s'est stabilisée en vol stationnaire. Hur se débat, mais il n'est pas bien incisif, j'enfile son bracelet mais son accès ne m'est pas autorisé. J'ordonne à l'artificiel de l'abeille de nous poser. Pendant ce temps Rono a eu le temps de faire demi tour. Notre abeille descend lentement, à quelques mètres du sol je tente de me détacher mais trop tard, je suis paralysé, je ne sais pas si c'est l'abeille ou Rono, ou encore des membres de la foule de personnes qui s'est formée au sol pour nous regarder. Je rage intérieurement. Si seulement... Mais impossible, je ne peux plus bouger.

De toute évidence c'est l'abeille qui m'a immobilisé, elle me rend l'usage de mes jambes pour l'atterrisage de façon à ce que je ne tombe pas brutalement par-terre. C'est ma chance ! Dès que l'attache se dématérialise je pars en courant tout de suite vers la brune que je n'ai pas lâchée des yeux. Elle était un peu plus loin et s'était rapprochée pour voir ce qu'il se passait. Quand elle me reconnait elle part sur le champ en courant. Mais je suis terriblement handicappé je ne peux pas bougé tout le haut de mon torse, mes bras y compris. Heureusement de m'éloigner de l'abeille son effet doit diminuer et je retrouve progressivement l'usage de mes membres en courant à toute vitesse en bousculant les gens.

Elle court vite la brougresse ! Toujours la même histoire, c'est vrai que j'avais oublié qu'ils avaient quelques aptitudes naturelles au sprint dans le coin. Toutefois j'ai moi-aussi un de leurs corps améliorés, et il n'y a pas de raison qu'elle me distance ! Je DOIS la rattraper !

Peine perdue, je m'étale lamentablement par terre quelques