page 150 le patriarche 151

- Merde ! Par ce moyen ils insèrent des émetteurs. Cela signifie qu'ils savent où tu te trouves. Nous ne devons pas traîner, ils seront là d'une minute à l'autre, peut-être même déjà dehors à t'attendre. Je vais t'aider à marcher, viens !

Je m'approche de lui pour l'aider.

- Ne t'approche pas, je n'en crois pas un mot, c'est encore un de tes pièges ! Tu crois que je n'ai pas vu ton manège avec Matthias et moi, pour tenter de nous convaincre !

Il commence à m'énerver.

- Mais bordel t'es bouché ou quoi ? La façon dont ils t'ont amoché ne te suffit pas ? Tu veux encore quoi comme preuve ? Tu penses vraiment qu'il vont te filer tes quatre cent cinquante mille dollars ! Mais tu hallucines, redescends de ton nuage, s'ils les filent à quelqu'un c'est aux tueurs qu'ils vont lancer à nos trousses ! Tu n'auras JAMAIS cet argent, pense à sauver ta peau, plutôt !

À ce moment là, alors que nous sortons du couloir qui donne sur les caves où j'étais retenu, plusieurs hommes arrivent dans le parking souterrain où nous nous trouvons. Et avant même que nous ne réagissions, ils ouvrent le feu sur nous.

- Merde ils sont déjà là, viens !

J'entraîne Erik et nous courons à toute allure dans la direction opposée. Erik n'est pas, comme je l'avais cru, blessé aux jambes. Je pense qu'ils l'ont sans doute juste frappé pour le faire parler.

- Est-ce qu'il y a une autre sortie ?

- Oui derrière, suis-moi.

Il accélère la cadence et nous tentons de nous protéger en nous baissant et laissant des voitures entre nous et nos poursuivants. Le parking n'est pas très grand et nous sommes rapidement à l'autre extrémité. Les coups de feu résonne et des vitres volent en éclat. Erik se retourne et fait feu pour nous donner le temps de rejoindre la porte de sortie qui est à découvert. Les hommes sont

surpris que nous soyons armés et se réfugient eux aussi derrière des voitures. L'un d'eux semble avoir été touché par Erik. J'en ai compté quatre. Nous profitons de leur surprise pour nous lancer vers la porte. Ils font feu immédiatement. L'ouverture de la porte nous porte malchance, elle est bloquée. Après une première tentative je tire Erik au sol pour éviter une rafale de balles. Il répond à son tour en tirant plusieurs coups. Je lui crie de les occuper alors que je me charge d'ouvrir la porte. Je donne plusieurs violents coups de pied. La serrure fatigue mais ne cède pas. Un dernier essai je prends mon élan et m'élance de toutes mes forces, en criant, vers la porte. Je donne un coup de pied de toutes mes force, elle s'ouvre. Malheureusement à ce moment je suis touché au bras droit. Je m'écroule de l'autre côté, la porte défoncée, le bras en sang. Je me retourne. Erik se lance mais il reçoit une balle à la jambe, il tombe au sol. Je retourne le chercher, je prends son arme au passage et tire plusieurs coups dans leur direction. Erik se relève avec mon aide et nous sortons. Je lui redonne son pistolet.

Erik tire encore deux coups dans leur direction et nous fuyons à l'extérieur. Nous montons un escalier et une autre porte donne sur la rue. Heureusement celle-ci est ouverte. Le grand jour m'éblouit. La rue est calme. Erik boite. La peur et l'urgence me font oublier ma blessure. Erik court vers une voiture qui passe, interpelle le conducteur et le menace de son arme. La voiture s'arrête. Je ne suis pas très fervent de la méthode mais dans la panique je ne sais que faire d'autre et monte avec Erik. D'autant que les hommes à nos trousses sortent à ce moment là. Il nous tirent dessus alors que nous partons en trombe. Les vitres arrières sont brisées par des balles. La carrosserie résonne sous les impacts. Erik prend la première rue à droite pour quitter leur champ de vision. Nous roulons à vive allure, je le lui fais remarquer :

- Nous devrions ralentir, ce n'est pas le moment de se faire arrêter par la police.

- Tu as raison. Tu es blessé ?

- Au bras droit, au niveau de l'avant bras. La balle n'est pas restée mais elle a fait pas mal de dégât.

Je dis en arrachant une partie de mes habits pour