metallique... Rien, même pas un semblant de fumée ou une étincelle, désespérant... Erik n'est pas très inspiré devant le tas de lézards et de marmottes :
- On ne va quand même pas les manger crus ?
Naoma désespère :
- C'est nul Robinson...
Je suis perplexe sur ces bâtiments :
- Ils devaient bien manger les gens qui habitaient ici ! Il y a peut-être une cuisine qu'on a loupé, ou au sous-sol ?
Erik est d'accord :
- Oui il faudrait que nous allions au sous-sol, maintenant que nous avons ces barres je me sens un peu plus confiant, j'avoue que je n'était pas très rassuré à l'idée de me retrouver là-bas dessous dans le noir.
Je me moque de lui :
- Tu deviens froussard Erik ? T'as peur de quoi ? Il n'y a personne par ici ?
Naoma tente de calmer le jeu :
- Commencez pas OK ? On ira là-bas tous ensemble, comme ça si on se fait attaquer on se fera manger tous les trois !
Erik est ravi :
- Super idée.
Je m'impatiente un peu :
- On mange un fruit et on y va ? On verra demain pour le feu...
Le soir commence à tomber, et le ciel revêt un panel de couleur vraiment superbe. J'ai presque envie d'escalader la coupole principale pour voir au dessus des arbres. Mais plus que pour observer le couchant, cette idée m'inspire pour avoir une vue plus claire d'où nous nous trouvons. Toutefois si dans un premier temps je remets au
lendemain cette escalade, jugeant risqué de me casser la figure en montant alors qu'il fait déjà sombre et que je ne verrais sans doute pas très loin, Erik me fait justement remarquer qu'au contraire la nuit nous permettrait de distinguer des lumières au loin. Ils m'aident alors à grimper sur le dôme le plus petit, et par suite de là je parviens à me hisser sur l'un des deux accolés au plus haut. Je ne suis pas encore suffisamment haut pour dépasser la cime des arbres, mais j'ai bon espoir de parvenir à grimper sur le principal qui, de ses deux ou trois mètres de plus, devrait convenir. C'est moins évident que la première partie de l'ascension et je dois m'y reprendre à deux ou trois fois, glissant en éclatant de rire contre le métal lisse sans pouvoir trouver à quoi me retenir, avant de réussir à m'accrocher finalement sur un rebord au sommet. Rebord se révélant celui d'une parabole encastrée dans le haut du dôme. Celle-ci n'est pas complètement fixe, elle semble pouvoir pivoter sur des vérins, ou tout autre mécanisme la soutenant.
Le paysage est magnifique, des reflets du soir aux premières étoiles apparaissant, tout semble si pur. La forêt s'étend à perte de vue, et on distingue clairement le relief sous le manteau d'arbre, la canopée encore un peu fumante de la chaleur de la journée. Mais l'horizon n'est pas si loin, et nous nous trouvons au centre d'une sorte de cirque, entouré d'une barre rocheuse en dessinant le pourtour. Le tapis vert de la jungle s'étale sur le fond légèrement ovoïde d'une immense coupelle, qui doit faire à vue d'oeil plus de cinquante kilomètres de rayon, peut-être cent, et dans laquelle nous semblons nous trouver en plein centre. Difficile de trouver quelle direction serait la meilleure. J'ai du mal à croire que je n'ai jamais vue d'image satellite d'une telle formation, qui doit sans nul doute être du plus bel effet vu de l'espace. Nous devons nous trouver en plein centre de l'Amazonie, à moins que la jungle africaine n'offre de mêmes paysages. Mais quoi qu'il en soit il nous faudra atteindre cette barre rocheuse avant de pouvoir sortir d'ici. Je reste pensif, regardant les étoiles apparaître. Comment ces bâtiments ont-ils été construits ? Il n'y a aucune trace de route. Par voie aérienne, sans doute, un poste d'observation de la faune et la flore loin de toute civilisation ?
Erik et Naoma me sortent de mes pensées en me demandant ce que je vois. La descente est un peu plus ardue que la montée, mais en se