page 364 le patriarche 365

- Je vais t'écraser au sol et répandre tes entrailles sur des kilomètres ! Tu regretteras pour toujours ce que tu as fait !

Bordel mais de quoi elle parle ! Un crépitement se fait sentir, nous pénétrons dans l'enceinte protégée du Congrès. Ce n'est pas logique ! Pourquoi voudrait-elle me tuer !? elle sait très bien que je serais ressuscité en moins de deux ! Je me débats et parviens à m'accrocher à elle. J'ai toujours mon épaule droite démise, mais je surmonte la douleur pour m'accrocher. Je me retourne, elle tente de me faire lacher prise. Erik est resté bloqué au niveau de la protection de l'espace du Congrès, il ne pourra pas venir me rattraper dans ma chute, dommage ça aurait fait une bonne séquence de film... Il faut alors que je tienne et évite de tomber. Elle est enragée, tente par tous les moyens de me me maitriser.

- Je ne pas celui que tu crois, bordel, je n'ai rien fait !

- Ta gueule !

Elle continue à voler très vite, elle veut sans doute me projeter ; elle déploie une force incroyable pour me faire lacher. J'ai mes jambes autour de sa taille et mes bras autour de son cou. Elle me mort et me frappe. Finalement elle réussit à glisser un bras entre moi et elle et parvient à me repousser. Sentant qu'elle va gagner je tente le tout pour le tout, je lance une de mes jambes dans une des ailes de son abeille. Ma jambe est broyée et des giclées de sang nous éclaboussent. L'abeille est complètement déstabilisée et Énavila panique. Elle freine et se rapproche du sol. Nous partons en vrille. Elle tente de revenir en vol stationnaire, notre vitesse ralentie mais nous tombons toujours vers le sol, et, alors que nous avons perdu beaucoup de vitesse, nous nous écrasons à grand fracas dans le gazon du parc, soulevant des tourbillons de poussière et labourant le sol. Je lâche prise et roule sur plusieurs dizaines de mètres, elle fait de même un peu plus en avant.

Je pousse un long gémissement. Je vais perdre connaissance. Mon bracelet clignote dans tous les sens. Je vois ma représentation avec tous les points impactés. Ma jambe amputée, mon épaule, mon dos qui a souffert dans la chute, mon avant-bras gauche sans doute fracturé. Je ne peux plus bouger. C'est étrange, le bracelet semble me demander

s'il doit faire une sauvegarde et couper mes systèmes vitaux. Je refuse ! Il passe alors dans un autre mode ou il indique qu'il commande la sécrétion de tout un tas de choses à partir de mon cerveau et d'autres glandes, sans doute des hormones contre la douleur, de l'adrénaline ou apparentée...

Je reste probablement plusieurs minutes ou dizaine de minutes à lutter contre l'évanouissement, je ne ressens plus le froid ou la douleur, juste une impression cumulée de tous mes sens en panique. Un groupe de personne arrive. Ils s'écrient tous, écoeurés par le triste spectacle. J'entends une voix dire :

- Oh qu'elle mort affreuse, il a dû tellement souffrir, j'espère que son bracelet lui retirera ses souvenirs !

Je proteste avec toute la faible véhémence que je peux :

- Errrr !... Bas moeuh !

Je n'arrive même pas à prononcer 'pas mort' correctement. Je tousse sous l'étonnement des personnes. L'une d'elle se dirige vers moi en courant, puis une autre. Ce sont Erik et Pénoplée. Pénoplée est affolée :

- François ! François ! Je suis si désolée, on va te soigner, surtout ne bouge pas.

Erik a toujours le mot pour rire :

- Ouais tu as intétêt à rester bien tranquille, si tu te barres en courant, je t'avertit ! Je suis plus ton pote !

Il me fait sourire, ce qui rassure un peu Pénoplée. Mais je dois rester concentré pour ne pas perdre connaissance. Rapidement plusieurs appareils arrivent et m'entourent. Je sens quelque chose sur ma jambe, et plusieurs piqûres à divers endroits. En quelques minutes je me sens déjà mieux. Ma vision devient moins trouble. Pénoplée me parle.

- J'ai fait venir des artificiels répareurs, ça te permettra de tenir jusqu'à ta mise-à-jour.

C'est incroyable, en quelques minutes je vois disparaître sur le