qui poussent comme on leur demande.
- Des espèces génétiquement modifiées ?
Elle reste silencieuse encore un instant :
- Non ce sont des espèces créées spécialement pour le parc. Un artificiel s'occupe néanmoins indirectement du tout.
- Mais vous utilisez souvent ce genre d'espèces nouvelles, je croyais que vous étiez plutôt contre toucher à la nature ?
Guerd reste encore silencieuse un instant, mais c'est Moln qui répond, ayant écouté la conversation :
- Ce ne sont pas vraiment des espèces nouvelles, elles s'apparenteraient plus à nos bâtiments, ce sont des artificiels, créé de toute pièces, qui ressemble à la nature.
- Mais, pour tous les arbres présent dans la ville, c'est le même principe ?
- Non pas du tout, seul le parc du Congrès a cette caractéristique, et quelques autres endroits spécifiques. Bien sûr, ce n'est pas le seul endroit dans la Congrégation qui a ce type de parc, mais ils sont assez rares. Généralement des artificiels s'occupent de l'entretien, ici les règles du Congrès l'interdisant, c'est un cas un peu spécial.
- Mais pourtant il y a un artificiel qui s'en occupe ?
- Oui mais il n'a pas de...
Nous sommes coupés par Goriodon qui demande de nouveau le silence pour la réouverture de la session. Tous le monde s'assoit et se tait, il reprend :
- Bien, je crois que la première décision à prendre, après ce malheureux désagrément, serait de faire en sorte qu'Énavila ne puisse plus utiliser ses artifices pour déjouer notre attention, en conséquence je pense qu'une mise en hors d'état de nuire s'impose.
Énavila s'apprête à répondre, mais une autre personne prend la
parole auparavant.
- Avant de prendre des mesures extrêmes, peut-être pourrions-nous lui demander une explication.
Goriodon rétorque aussitôt :
- Je pense que ce serait courir un risque inutile, elle s'est assez joué de nous pour que nous nous prémunissions contre ses astuces.
Je demande la parole, Goriodon me l'accorde semble-t-il à contrecoeur, consultant tout de même les avis pour savoir l'assentiment des membres à ce sujet. Mais je reste quelques secondes silencieux quand je me rappelle que tout ce que je dis va être évaluer sur une échelle de confiance, et que mon petit mensonge pour aider Énavila ne passera pas. D'autant que leur système est plus que malin, ne pas dire toute la vérité pour essayer de biaiser est tout autant mis à jour qu'un mensonge pur et dur. J'essaie donc de dire quelque chose de franc, quitte à passer pour un idiot :
- Oui je pense vraiment qu'Énavila a compris que fuir ne servait à rien, et que pour faire avancer les choses seule la diplomatie est efficace.
Je n'en dis pas plus, de peur de me faire attraper. Mon indice de confiance est plutôt bon, même s'il n'est pas dans la franchise absolue. Énavila me regarde de travers, comme si j'étais ridicule, mais ne dis rien ; juste un petit soupir trahit son énervement. Elle reste toutefois silencieuse et attend patiemment que Goriodon lui pose une question. Celui-ci laisse aussi le silence s'installer avant de reprendre la parole :
- Bien, soit. Énavila, qu'avez-vous à dire pour votre défense concernant cette attaque contre les membres du Congrès. Je crois qu'on peut difficilement appeler cela autrement.
Je la sens qui se crispe, elle ferme les yeux pour répondre.
- Je suis désolé... Quand j'étais paralysée... J'ai senti une douleur affreuse dans ma tête... Je me suis concentrée pour la faire passer... Mais c'était de pire en pire... Je n'ai pas pu