page 474 le patriarche 475

- Super plan ! Un plan comme ça ça ne peut pas foirer.

- Oh tu fais chier, tu préfères rester coincé avec ces connards ?

- Ben ça m'emmerde de laisser mes potes, et puis...

Je pense à Pénoplée mais ne dis rien.

- Oh tu verras ta grognasse plus tard !

- Et oh !

Elle s'arrête de courir.

- Écoute, tu es avec moi ou tu te casses, j'ai pas envie de devoir traîner un boulet.

Je trouve l'expression marrante, je ne sais pas si 'boulet' a pris la même signification que chez nous.

- Bon OK, de toute façon avec tes conneries de l'autre jour mon compte est déjà mal barré ici, alors tant qu'à faire si on peu trouver un peu plus d'info sur tout ce bazar.

Nous nous remettons à courir. Mais un bruit d'abeille se fait déjà entendre.

- Merde elles sont déjà là ces saloperies.

- Aaah !

Je m'étale par-terre, paralysé, une voix résonne dans ma tête, celle de mon précepteur.

- Vous ne devez pas quitter les bâtiments du Congrès, votre tentative de fuite remet fortement en cause votre intégration.

Énavila se retourne vers moi, mais le temps qu'elle parvienne à me retirer mon bracelet et l'envoyer nous sommes entourés par une armada d'abeilles.

- Chier !

Mon petit précepteur vient se poser sur mon épaule.

"Vous devriez retourner aux bâtiment du Congrès."

- J'ai le choix ?

"À vrai dire, non."

Énavila s'est agenouillée par terre.

- J'en ai marre, je veux pas retourner là-bas, je veux partir d'ici, je veux partir...

Je me retourne vers elle et lui pose la main sur l'épaule.

- T'inquiète pas va, on va trouver un moyen, c'est quand même pas eux les plus forts, après tout ils ne sont que trois cent quatre-vingt milliards et nous sommes deux, ils n'ont aucune chance !

Elle sourit et me regarde du coin de l'oeil. Puis elle redevient sérieuse et ferme les yeux.

- Non, non, non, non ! Ça sert à rien ils sont trop nombreux !

Évidemment elle ne m'écoute pas, et je suis même sonné par le choc, quand j'ouvre les yeux toutes les abeilles grésillent au sol, mon précepteur y compris. Elle m'aide à me relever et nous partons en courant.

- Putain mais comment tu fais ça ?

- Je ferme les yeux, je m'énerve très fort et je crie.

- Ah ? Il faudra que j'essaie.

Nous courons du plus vite que nous pouvons, et je suis même en peine derrière elle, elle a vraiment d'étonnantes capacités, je ne suis qu'à moitié étonné qu'ils aient autant de mal avec elle. Je lui crie :

- Il ne faut pas que nous restions à découvert, il faut qu'on reste à l'intérieur des bâtiments, tout est construit par ici, on devrait pourvoir se déplacer en restant à couvert.