une première sanction, d'ailleurs. Je suis rentrée sur Stycchia contrainte et forcée au début du troisième, j'y suis restée deux sixìème, ensuite je suis retournée sur Mériavos et Ockonos jusqu'au début du dernier, j'ai passé de nouveau trois sixièmes sur Stycchia, et depuis le début du troisième du quatrième je suis sur Galandas. Je suis arrivée ici il y a cinq jours avec Gwénoléa.
Je ne pourrais décidément jamais rien comprendre à leur histoire de sixièmes qui ne veulent pas tous dire la même chose, même avec leur calendrier j'ai du mal à me rendre compte à quoi ces durées correspondent. Énavila termine son intervention par un regard glacial vers Gwénoléa. L'indicateur de sincérité est bon, elle ne ment pas. Si je comprends bien, elle aurait dû passer sur Terre durant la période qu'elle a passé sur Stycchia au début du troisième. Elle aurait pu utiliser le téléporteur par lequel nous sommes arrivés, si celui-ci ne mémorise pas les passages, difficile de savoir si elle n'est pas allée sur Terre à partir de là.
Les gens reste silencieux, je lui pose une question :
- Tu es vraiment restée sur Stycchia tout le début du troisième, tu n'aurais pas utilisé le téléporteur par lequel nous sommes arrivés pour aller sur cette lune ou sur Terre ?
Elle ne répond pas, ne me regarde même pas. Goriodon prend la parole.
- Répondez.
Elle me jette un regard noir de côté, puis répond, en parlant doucement :
- Non, je n'ai pas utiliser, ce foutu téléporteur.
Elle est toujours sincère, ses images mentales la montre en train de discuter avec sans doute ses parents dans un petit village de Stycchia. Elle doit savoir comment mentir, où alors peut-être que ce n'est vraiment pas elle qui m'a attaqué ? Un clone ? Une copie d'elle ? Peut-être le téléporteur de Stycchia permet-il de se cloner sans désactiver l'original ? Peut-être suis-je encore sur Terre, bien vivant, dans mon original, sans me rendre compte de rien ? Ce n'est pas possible ! Je dois bien pouvoir arriver à la pièger.
- Tu n'as pas été courir dans ce parc où tu m'as sauté dessus ?
- Non
Toujours sincère.
- Tu ne m'as pas attendu dans le magazin, en haut de l'escalier automatique ?
- Non !
Une hésitation, l'indicateur a trésaille, lui rappeler les souvenirs complique la tâche. J'ai entrevue une image de Paris, mais pas suffisante pour convaincre. Elle doit se concentrer pour y parvenir, si je l'énerve elle peut craquer.
- Si ! Tu as couru dans les rue de "Paris", tu m'as frappé en m'attendant au coin d'un rue, tu te rappelles ? Ensuite tu m'as attendu la rue suivante, tu te rappelles de ce que je t'ai demandé, tu n'as pas compris peut-être, je t'ai parlé de ma coiffure, je t'ai dit que si tu aimais tant ma coiffure, je pouvais t'indiquer comme faire !
Elle résiste, certains petites brides de souvenirs apparaissent, mais elle les efface aussitôt.
- Non, c'est n'importe quoi, je n'ai jamais fait quoi que ce soit de ce que tu dis, c'est du délire complet !
L'indicateur de confiance du Congrès est presque complètement orange, personne ne comprends apparemment comment nous pouvons dire tout deux la vérité et ne pas être d'accord.
- Si ! Avoue ! Ensuite tu as couru, je t'ai courue après, tu as traversé un pont, tu te rappelles, un pont sur une grande rivière !
- Non, non, non !
Son indicateur vascille, ses images se brouillent un instant, mais l'image de sa famille et de Stycchia reviennent. Elle doit faire des efforts pour que les images que je lui rappelle ne coïncide pas avec sa mémoire. Je vais t'avoir !