page 160 le patriarche 161

froid.

- Oui c'est une bonne idée... Tu vas lui raconter ce qu'il s'est passé ?

- Pas la partie concernant Erik, il me l'a demandé, le reste je pense que oui, je lui dois bien ces explications.

Elle change de sujet, avouant enfin ce qui la tracasse :

- Tu m'en veux toujours pour ce matin ?

Je remonte sa frimousse pour pouvoir lui donner un baiser.

- Non, mais non. C'est à moi que j'en veux. Je suis trop impatient, je ne comprend pas toujours votre façon de voir les choses, je suis un peu perdu tu sais.

- Tu sais pour le bracelet, j'étais sérieuse, il ne faut pas trop que tu l'enlèves n'importe quand, ça pourrait rendre ton adhésion difficile.

- Et que feriez-vous de nous alors, vous nous désintégreriez ?

- Non, vous seriez mis en gardiennage chez des artificiels sur une planète quelconque, et oublié de tous...

- Quelle différence avec ici ?

- Et bien... Euh, c'est différent, vous ne seriez pas libres de vous téléportez où vous voudriez, vous ne pourriez pas communiquer avec n'importe qui, ce serait un peu comme vous êtes maintenant...

-Il y a beaucoup de gens dans ce cas, dans ces prisons ? Ce sont vraiment des prisons, non ?

- Pas vraiment, ce sont souvent des gens qui ne sont pas capable de se gérer eux-même, des gens qui...

- C'est donc ça ! Les éléments non conformes vous les envoyez au fin fond de la Galaxie pour les oublier !

- Non, uniquement les gens méchants, les gens ou il faudrait

tellement d'assistance qu'ils ne seraient plus eux-mêmes.

- Tu veux dire ? Changer leur esprit ?

- Oui, certaines personnes ne peuvent pas s'empêcher d'être méchante, et c'est difficile de savoir si nous devons brider leur esprit ou les laisser libres.

- Mais vous ne savez pas ce genre de chose avant qu'ils naissent ?

- Si, souvent, et dans la plupart des cas nous arrivons à modifier leur développement pour qu'ils ne présentent pas leur agressivité, mais dans quelques cas, mais c'est rare, il y en a quoi ? Peut-être quelques dizaines de milliers ?

- Quelques dizaines de milliers ! C'est pas énorme, vous êtes combien déjà ? Trois cent milliards ?

- Trois cent soixante.

- Ça fait un pour dix millions, sans doute la marge d'erreur de vos techniques... Mais ils vivent complètement à l'écart ?

Non, ils sont sur des planètes où existe un contrôle plus important, mais tout le monde peut y aller, tout le monde peut aller les voir, leur famille, leurs amis, c'est juste qu'il faut faire un peu attention.

- Mais ils font quoi, il tuent des gens ? Et entre eux, ils ne sont pas dangereux ? C'est peut-être encore plus mauvais de les laisser les uns avec les autres ?

- Non ils ne sont pas vraiment les uns avec les autres, ils ont un monde adapté, ils sont uniquement avec les choses qui n'exacerbent pas trop leur agressivité, souvent des choses virtuelles, souvent ils ne voit personne, parce que ce sont les autres qui stimulent leur méchanceté, mais pour chacun c'est un cas spécial. Tous ces gens ne peuvent pas vivre avec nous, ils deviennent complètement fous, alors on leur crée un monde où ils sont heureux...

- Et nous on serez là bas, dans un virtuel géant nous rappelant