page 514 le patriarche 515

- Peut-être qu'au contraire c'est le moment de tenter de rentrer de l'autre côté.

- Avec la nuée d'oiseau qui est sur nous ! C'est pas gagné.

- Mais ? Comment ça se fait, d'ailleurs, pourquoi ces oiseaux et ces grillés viennent sur nous, pourquoi est-ce qu'ils n'attaquent pas le village ?

- Il y a déjà des oiseaux sur le village, regarde.

- Ah oui, mais pour les chiens-lézards, c'est quand même bizarre.

- Peut-être qu'ils allaient vers le village, après tout nous étions les seuls à traîner dans le coin.

- C'est vrai.

Nous sommes plus prudents à l'approche du village, voulant éviter de nous faire repérer. La route, comme celle de l'autre village, est en hauteur, nous pouvons ainsi nous réfugier sous les arches, ce qui nous met relativement à l'abri des oiseaux, d'autant que la proximité du village les divertit aussi pas mal.

- Il faudrait faire le tour du village pour repérer l'entrée.x

- Si c'est un tunnel comme pour le premier village c'est trop risqué.

- Il doit y avoir aussi une porte au niveau de la route, peut-être qu'elle est ouverte.

- Il faudrait monter pour voir.

- Je vais voir, nous dit Sarah, sans même que nous puissions l'en dissuader.

Avec l'aide des barres en forme d'échelle, la montée est des plus simple ; Sarah confirme qu'il y a bien une porte, et qu'elle est ouverte !

- Elle est gardée, lui demande Énavila ?

- Je n'ai pas vu, je ne sais pas.

- Un grillé !

Pas qu'un, deux ou trois nous fonce dessus, heureusement Sarah et Énavila réagissent au quart de tour. Nous convenons que nous ne pouvons pas rester là, et que nous pouvons tenter de rentrer dans le village, pendant l'attaque des grillés, c'est le moment le plus propice. Nous grimpons tous les trois sur la route, Sarah et moi utilisons le mode caméléon de la combinaison, Énavila se cache derrière nous. Mais si nous avançons doucement accroupis au début, l'arrivée d'une nuée d'oiseau nous incite à courir le plus vite possible.

Aussitôt rentrés dans le village, passé les portes, que personne ne semblait gardées, nous nous réfugions derrière un tas d'affaires dans un coin, en espérant que personne ne nous ait vu.

"Là-bas je crois que les petits hommes-oiseaux nous ont vus."

"Les deux gamins sous le porche, tu veux dire ?"

"Oui, ils nous ont regardé d'un air curieux."

"S'ils ne sont pas partis en courant prévenir leurs parents, c'est déjà bon signe. Bon il faut que nous trouvions une cachette."

"Oui, ce sont peut-être eux qui élève les chiens-lézards, si c'est comme des chiens, ils vont nous sentir et nous trouver."

"Il faudrait que nous trouvions leurs réserves de nourriture, ils cultivent, ils doivent bien avoir des greniers."

"C'est peut-être en sous-sol, comme dans le premier village."

"Il y avait des greniers en sous-sol ?"

"Non, c'est pas ce que je voulais dire, mais il y avait pas mal de sous-sol."

"C'est pas sûr, ils devraient plutôt conserver la bouffe en hauteur, le plus éloigné possible des bêtes, surtout si c'est une