même code génétique, ce n'est pas possible que vous soyez apparus là-bas et nous ici séparément !
Je hausse les épaules, ce qu'elle dit ne m'étonne pas trop et confirme que les films de science-fiction où des multiples espèces se côtoient et ne diffèrent guère que par leur couleur de peaux et la forme de leur tête ne sont pas très exacts.
- Comment l'expliques-tu alors ?
- Ça, je ne sais pas, mais il est possible, comme nous l'avions déjà dit, que votre Terre soit un colonie très ancienne d'hommes partis d'Adama... Ils remontent à combien vos fossiles ?
- Comme je t'ai dis, plusieurs millions d'années.
- Mais... Ils ont l'air réels ?
- C'est difficile à dire, dans la mesure où nous n'avons que ça sous la main, nous pouvons difficilement les mettre en doute.
- Oui c'est vrai. Vous avez eu des reptiles ?
- Euh, nous avons toujours des reptiles.
- Vous avez toujours des reptiliens avec vous !
- Mais, euh, qu'appelles-tu reptiliens ?
- Ce sont comme des gros lézards, mais se tenant debout, trois ou quatre mètres de haut, pas très malins, mais suffisamment pour nous avoir élevés et mis en esclavage.
Extraordinaire.
- Ah non, nous n'avons pas du tout ce genre de reptiles. Les reptiles qui pouvaient peut-être s'apparenter à ce que tu dis, nous appelions cela les "dinosaures", et ils ont disparu il y a soixante-cinq millions de nos années, environ quarante millions des vôtres, à la suite d'une chute de météorite. Et de plus je crois qu'ils n'étaient pas malins du tout du tout.
Pénoplée regarde vers la fenêtre, l'air perplexe...
- Je ne comprends pas.
- C'est quoi cette histoire de reptiliens ?
Jour 139
- C'est un des épisode les plus noirs de notre histoire, il faudra que je te le raconte, les artificiels ont une archive pas mal du tout à ce sujet, mais c'est assez long, alors on verra un peu plus tard.
- OK...
Je finis mon petit pain et hésite à en prendre un autre, mon bracelet m'indique que je n'ai plus faim, ce qui est ma foi vrai, alors je repousse un peu le plateau, récupéré par l'artificiel qui s'éclipse avec, Pénoplée ayant elle aussi terminé.
- Et pour revenir sur le virtuel, je ne pourrais vraiment pas sortir d'une version clandestine, inconnue, une sorte d'expérience secrète ? Resté confiné à l'intérieur depuis mon enfance ?
- Si, je pense que ça n'est pas impossible, pourtant nous n'avons pas eu de problème de ce genre depuis des millénaires. Normalement les artificiels veillent à tout ça. Mais c'est difficile à dire, avec tout ce qui arrive ici ces derniers temps...
- C'est pas gagné que je rentre chez moi, quoi...
Pénoplée me fait un câlin, devinant ma mélancolie.
- Allez, un peu d'espoir, en attendant je prendrai soin de toi.
Nous nous embrassons et je glisse doucement ma main sur son corps, m'apprêtant, encore, mais comment résister, mon corps comme le sien à l'endurance inépuisable, à lui faire l'amour. Elle est étonnée, encore, de tant de vivacité, leur éternité rendant les choses moins précipitées, sans doute. Nous nous levons ensuite pour aller faire un tour dans le village et passer le bonjour.