page 360 le patriarche 361

- Ils ne seraient pas restés si longtemps sinon, je doute qu'ils se soient donné rendez-vous là par hasard. Ils doivent avoir des détecteurs ou des trucs du genre.

Erik remarque cependant que pour l'instant ils n'ont entrepris aucune action :

- Toutefois, ils n'ont pas l'air armé, sinon ils auraient pu tirer de là-haut.

Naoma tente toujours de se remonter le moral :

- Peut-être qu'ils ne nous veulent pas de mal ?

Erik plus pragmatique :

- Peu importe ce qu'ils nous veulent, ce qui est sûr c'est qu'ils nous cherchent.

Naoma se désespère :

- Mais qu'est ce qu'on peu faire ?

Mais moi comme Erik n'avons pas beaucoup d'idées :

- Pas grand chose, j'en ai peur, juste trouver autre chose avant qu'ils ne nous trouvent.

Naoma cherche quelque chose à quoi se raccrocher :

- Mais quoi ?

- Ta mère...

Erik en a vite marre des questions de Naoma, elle se retourne les yeux tous tristes vers moi, je lui fais un bisou et nous continuons silencieusement. La pluie ne se fait pas trop attendre, et nous arrivons vite au soir, épuisés comme la veille, peut-être plus encore. Toujours sans feu, mais je crois que nous nous faisons une raison, nous n'aurons pas de viande grillée avant longtemps.

Je fais une suggestion :

- Nous devrions peut-être marcher la nuit et dormir le jour ?

Erik ne comprend pas :

- Pourquoi ?

- Et bien la nuit précédente j'étais suffisamment inquiet par les bruissements de la nuit pour que cela m'empêche de dormir, et je ne me suis endormi qu'au petit matin. De plus ils nous chercheront sûrement de jour, et si nous dormons peut-être que leur capteurs nous trouverons moins facilement.

Naoma m'interrompt :

- Pourquoi moins facilement ?

- Et bien j'imagine que ce sont des détecteurs à infrarouge, et en plus de pouvoir se cacher sous des buissons en dormant, le corps a une température moins élevée dans ces moments là.

Erik approuve :

- Oui, ce peut-être une idée.

Naoma n'est pas très satisfaite :

- Ça veut dire que nous devons repartir encore ! Je suis crevée moi !

Je la rassure :

- On pourrait dormir quelques heures puis marcher jusqu'au petit matin, et dormir jusqu'à se faire réveiller par la pluie ?

Nous tombons d'accord et disposons comme la veille les barres pour nous signaler la venue d'un intrus. En me couchant je me gratte la joue et réalise alors une chose étrange. Ma barbe ne semble pas avoir poussé. Pourtant voilà plusieurs jours que nous sommes ici.

- Erik, tu n'as pas remarqué que ta barbe ne pousse pas ?

- Oh, tu sais, je n'ai jamais vraiment eu de barbe, je ne peux pas vraiment dire.

Naoma confirme :