pressé.
- Il faut faire virer les voitures ! Il n'y a plus de place ! Le procureur arrive, il faut qu'il puisse se garer !
Il eut un regard circulaire, puis sortit un mouchoir et s'essuya le front en sueur. Il se tourna de nouveau vers Thomas et Stéphane :
- Vous êtes les seuls ?
Stéphane lui répondit avant Thomas :
- Seb, enfin Jean-Luc, est à l'intérieur, j'ai appelé Serge et Jacques, ils arriveront dans une vingtaine de minutes maintenant.
- Qu'est-ce qu'il s'est passé à première vue, c'est un meurtre, on m'a dit, c'est bien le cas ?
- Avec Jean-Luc nous venions de déposer Thomas, c'est pour ça que nous étions sur les lieux en cinq minutes. Le plus probable c'est que Seth ait surpris un voleur, et ça a mal tourné.
Le commissaire n'attendit pas d'en savoir plus, il somma les deux hommes :
- Ok, bon, faîtes sortir les voitures et boucler la rue.
- J'y vais.
Stéphane s'exécuta.
- Bon Thomas, je ne vous cache pas que vous serez considéré comme suspect.
- Oui, je sais, commissaire.
- Bon, à part ça, qu'est-ce qu'on a ?
Thomas expliqua au commissaire la découverte du corps, l'avis du médecin. Pendant ce temps la mère de Thomas s'était approchée. La voyant, Thomas la présenta au commissaire. La maison de sa mère ne se trouvait qu'à une trentaine de mètres de la sienne. Profitant de la disponibilité d'une maison sur le terrain de ses parents, une ancienne dépendance, autrefois maison des
domestiques, puis tombée en désuétude, finalement restaurée puis louée par les parents de Thomas, jusqu'à ce qu'il s'y installe. Il n'avait jamais eu le courage de partir, même si l'envie ne l'en avait jamais réellement quitté, surtout depuis les trois dernières années qui avaient suivi la mort de son père, rendant sa mère de plus en plus présente.
- Bonjour Madame, désolé pour le raffut, mais vous allez sûrement être embêtée pendant quelques jours.
La mère de Thomas s'approcha et agrippa le bras de son fils, comme pour se protéger :
- Oh oui, mais ne vous inquiétez pas, ce n'est pas grave à côté de ce drame...
Une nouvelle voiture s'avança dans la cour. Le commissaire coupa la mère de Thomas en l'apercevant :
- Ah ! Le procureur, bon j'y vais.
Le commissaire se dirigea rapidement vers la nouvelle voiture qui se gara tant bien que mal entre le fourgon du SAMU et une autre voiture, évitant la voiture du commissaire garée en plein milieu. Pendant ce temps la mère de Thomas pressa le bras de son fils et l'interrogea:
- Ils ont trouvé quelque chose ? Mon Dieu, ils savent qui c'est ?
Thomas eut un frisson qui lui parcourut tout le corps, il répondit, énervé :
- Maman, maman, calme-toi. Il faudra sans doute très longtemps avant de trouver le coupable, si on le retrouve, tu sais ce n'est pas si facile.
- Mais quand même, avec leurs appareils, les empreintes... Elle a été violée ?
- Non ! Enfin je ne sais pas... L'autopsie nous le dira.
Thomas avait rejeté l'idée comme si simplement l'envisager le rendait mal à l'aise. Il resta silencieux.