qui en fait ne plaisent pas, et puis elles sont obligées de faire le forcing derrière pour rentabiliser...
- Mouais... C'est vrai... C'est un peu pareil pour la musique, il y a plein de petits groupes qui se font connaître maintenant par internet...
- Exactement ! C'est pas rentable du tout pour une maison de disques d'avoir des milliers d'artistes différents ! C'est carrément plus pratique d'avoir deux ou trois superstars qui font des millions de ventes, c'est sûr ils font plus de marges sur le volume. Alors tous les auteurs qui ne sont pas trop à LEUR mode, et ben ils passent à la trappe.
Thomas se dit que c'était plutôt une bonne chose qu'il ne sortît pas avec elle, elle avait beaucoup trop d'idées bizarres. Il aimait les maisons de disques, il aimait Sony et Universal, et il trouvait ça très bien la façon dont ils vendaient et promouvaient les artistes. Bien sûr les disques étaient peut-être un peu chers, mais il compensait en téléchargeant une bonne partie sur internet. C'était un équilibre qui lui convenait et il n'avait pas envie de payer, même pas grand chose, pour toutes ces musiques qui finalement ne lui plaisaient pas. Il aimait acheter les CD des artistes qu'il appréciait vraiment, et il trouvait le son meilleur sur son installation Hi-Fi qu'il avait payé une fortune. Puis Carole se leva, il devina ses formes sous ses jeans moulants, et il oublia tout ça. Après tout ses paroles étaient sensées, se dit-il. Carole se retourna vers lui :
- Bon, que fait-on alors ?
Carole réfléchit un instant, puis se retourna vers lui. Thomas n'avait pas d'idée :
- Et bien, je ne sais pas, on pourrait aller manger ?
- Décidément ! Tu ne penses qu'à manger ! Cela dit c'est vrai qu'il est presque 15 heures...
Thomas fut blessé par cette dernière remarque tant par sa réputation d'affamé qu'il pensait avoir donnée à Carole que par son sous-entendu sur son manque de perspicacité. Il tenta de se reprendre :
- On peut peut-être appeler cette société, la dernière où il a travaillé, il y travaille peut-être toujours ?
- Oui mais nous sommes samedi... Mais pourquoi pas.
Carole se rassit et en quelques minutes avait trouvé le numéro de téléphone de Mandrakesoft, 43 rue d'Aboukir, en plein coeur du sentier parisien.
- C'est dans les pages jaunes, pas trop dur, maintenant à voir si quelqu'un répond.
Carole reprit son combiné et numérota. Thomas sentit son ventre gargouiller. Pendant quelques secondes ils restèrent silencieux, finalement Carole raccrocha.
- Ça ne répond pas...
- Ça doit être fermé le samedi...
- Sans doute... Bon... Allons manger. Tu m'invites ?
Thomas se dit qu'elle avait quand même un peu de culot. Mais après tout elle le logeait gratuitement, il pouvait bien lui payer un repas.
- OK.