Seth, elle, l'aimait bien car l'après-midi le Soleil donnait dedans. Seth adorait le Soleil, au moindre rayon elle sortait, elle restait des heures et des heures si elle le pouvait, elle ne prenait jamais de coups de Soleil, pourtant sa peau n'était pas si brune. C'était presque sa seule source d'énergie. Il aurait lui aussi donné beaucoup pour pouvoir en ce moment se trouver dans une chaise longue sous un écrasant Soleil. Il avait l'impression que sa brûlure le travaillait moins quand il était sous le Soleil... Cette pensée le réconforta, il rêva à moitié être effectivement sur une chaise longue, puis s'endormit...
Il n'eut droit qu'à vingt-cinq minutes de sommeil, ensuite son téléphone mobile sonna. Qui pouvait bien l'appeler à cette heure-ci ? 1 heure 25 du matin ! Il se dit que ce devait être Stéphane, et tenta de récupérer son téléphone dans la poche de son jean sans quitter le lit, mais il manqua de tomber et finalement dut se dépécher et se lever complètement.
- Oui ?
- Bonsoir, je suis vraiment désolé d'appeler si tard, mais je n'ai pas pu m'en empêcher.
Il ne reconnaissait pas la voix. Une voix féminine, elle lui disait bien quelque chose, mais il ne croyait pas l'avoir déjà entendu au téléphone... Il se rallongea, il avait du mal à garder les yeux ouverts, il les ferma.
- Ce n'est pas grave, je venais juste de me coucher.
Il tenta de faire en sorte de ne pas avoir la voix trop cassée.
- Oh, tu dor... Vous dormiez, je suis vraiment désolée !
Il ne voyait toujours pas qui c'était. Ce n'était pas Emmanuelle, la seule personne qui pouvait l'appeler aussi tard qui lui vint à l'esprit, qui d'autre ?
- Pas grave...
Ne sachant pas qui c'était il ne sut pas vraiment quoi dire.
- Je vous appelle à propos des photos que vous aviez laissées à la
boulangerie.
Les photos ? Carole ! Une petite giclée de dopamine lui fit presqu'un frisson. Il se redressa et s'assit sur le bord du lit :
- Ah ? Vous les aviez vues ? Oui en partant j'en avais laissé dans deux boulangeries.
- Oui, enfin je n'en ai vu que dans l'une d'entre elles, j'avoue que je ne me suis pas posé la question de savoir si vous en aviez mises ailleurs ou pas.
Il attrapa sa montre et regarda l'heure :
- Juste deux boulangeries, je n'ai pas eu le temps d'en donner plus.
- Oui, enfin bref, peu importe. Toujours est-il que depuis que vous l'aviez mise, je demandais régulièrement à la boulangère si quelqu'un l'avait abordé à propos de cette photo, et ce matin, enfin, hier matin, c'est vrai qu'il est tard, elle m'a dit qu'un vieux monsieur semblait sous-entendre qu'il avait déjà vue.
- Vraiment ?
Thomas qui ne pensait à ce moment-là qu'à comment pouvait bien être vêtue Carole à une heure pareille, se reconcentra sur la discussion.
- Oui, mais si vous aviez laissé votre numéro, il n'a pas dû vous appeler pour autant.
- En effet, je n'ai eu aucun coup de fil.
- Oui et pour cause, il avait peur que vous ne lui vouliez du mal.
- Du mal ? Comment ça ?
- Et bien quand j'ai demandé à la boulangerie l'adresse du vieux monsieur, ils m'ont indiqué la vieille maison qu'il habitait. Ils semblait dire que c'était une personne très respectée dans le coin, qu'il avait fait beaucoup. Bref, je m'y suis rendue, trop curieuse d'en savoir plus. Le vieux monsieur m'a accueillie très gentiment. Je