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la police a peu d'informations sur vous, ils seront sans doute plus prudents à mon égard, mais si vous jouez les idiots, ils pourraient vous relâcher rapidement. Pour l'instant Ylraw ne bouge pas, nous avons un peu de temps."

"Mais, où nous emmènent-ils ?", demanda Émi.

"Au poste de police pour nous interroger. Mais si vous ne faîtes aucune action, ils ne peuvent rien vous faire. Ne vous inquiétez pas, ici par défaut vous serez considérés comme innocents. Est-ce que Marti vous a donné des papiers ?"

"Oui", répondit Ort en sortant un portefeuille de sa poche.

"Parfait, vous êtes des touristes israéliens, six frères, des sextuplés", dit Glendaeur après avoir jeté un oeil aux papiers, "c'est trop gros pour ne pas passer. Une fois au poste, prenez l'air inquiets, posez plein de questions en montrant vos papiers, ils ne seront pas quoi faire de vous et en une heure ou deux ils devraient vous laisser. Ils feront de même avec le chauffeur et vous pourrez repartir. Je vous laisse le localisateur. À partir de maintenant, ne m'attendez plus, agissez sans moi."

Glendaeur s'adressa ensuite au conducteur, répétant ses dernières recommandations.

"Comprennent-ils notre langue ?", questionna Ort.

"Non, enfin il y a peu de chance, une langue ici ressemble énormément à la notre, mais je ne pense pas qu'il la parle au poste de police. Ne dites pas n'importe quoi, toutefois", dit Glendaeur avant d'être accompagné dans une voiture de police.

Les voitures de police les escortèrent jusqu'à une station à quelques kilomètres de là. Une armada de policiers ouvrit les portes arrières, tous armées, Machiann et Émi eurent un semblant de réaction.

"On ne bouge pas", ordonna Ort, "Ne montrez aucun signe d'animosité, tout le monde reste calme"

"Mais s'ils ne sont pas vraiment aussi inoffensifs que la dit le

gars ?", s'inquiéta Ourstanove.

"De toute façon, ils sont beaucoup plus armés que nous, pour l'instant nous n'aurions aucune chance, alors autant suivre les recommandations de Glendaeur, je n'avais pas l'impression qu'il jouait la comédie.", poursuivit Ort alors que les policiers les faisaient descendre un par un du fourgon en les fouillant au passage.

"Bah, comment savoir, ils ont tellement des comportements étranges par...", Erianos fut coupé par un ordre d'un des policiers, qu'il ne comprit pas.

"Qu'a-t-il dit ?", s'effraya Terr.

"Je n'en sais rien", lui répondit Ort sans baisser de ton, "sans doute de nous taire, mais faisons comme si nous n'avions pas compris, poser leur des questions, comme l'a dit Glendaeur. Montrez vos papiers du doigt."

Les policiers avaient récupéré lors de la fouille le localisateur et les papiers des six compagnons, et ceux-ci commencèrent, comme demandé par Ort, à s'avancer doucement vers les deux personnes gardant leur papier, en posant toute sorte de questions. Quant au chauffeur, il prétendait être muet et restait calmement aux côtés de Ort, sans broncher.

"Pourquoi nous avez-vous arrêté ?", "Quand est-ce qu'on pourra partir ?", "Est-ce qu'on peut récupérer nos papiers ?"

Les policiers, voyant qu'ils ne parlaient ni ne comprenaient l'anglais, furent décontenancés en tentant de les contenir. Quand ils furent assurés qu'ils étaient inoffensifs et non armés, ils les dirigèrent finalement dans une salle d'attente, où les six soldats continuèrent leur manège, harcelant de questions le policier qui gardait la pièce.

Ort commença même à hausser la voix, quand il fut persuadé que les policiers s'attendaient à les trouver armés et que sans cet élément, ils n'avaient plus de raison de les retenir. Rapidement d'autres policiers arrivèrent, et, après un quart-d'heure de remue-ménage, ils furent enfermés dans une petite salle.